Parallèlement aux combats qui ont fait rage pendant des mois à Soledar, une bataille informationnelle intense s’est déroulée entre Russes et Ukrainiens, mais aussi au sein même du camp russe.
Si les services russes ont promis à Vladimir Poutine que l’Ukraine s’effondrerait très rapidement, c’est moins par incompétence que par volonté de lui dire ce qu’il voulait entendre.
Les médias du Kremlin ont été pris de court par la surprenante contre-offensive ukrainienne. Pendant ce temps, l’extrême droite russe se montre plus véhémente que jamais.
Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Valéry Kossov, Université Grenoble Alpes (UGA)
Pour s’assurer de l’adhésion de la population à la guerre en Ukraine, le Kremlin ne se contente pas d’intimider les récalcitrants : il déploie aussi un discours sophistiqué.
La guerre en Ukraine rappelle l’utilité stratégique de l’OSINT – Open Source Intelligence –, qui vise à exploiter les innombrables informations disponibles et à démêler le vrai du faux.
L’examen des résultats d’une enquête sociologique effectuée en 2020 montre que, avant l’invasion russe, les Ukrainiens éprouvaient déjà un fort sentiment d’attachement à leur pays.
La guerre se déploie aussi en large part sur le terrain informationnel et médiatique. Les discours et les modes de communication des deux parties sont radicalement opposés.
Adrien Nonjon, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Retour sur l’histoire et l’évolution du régiment Azov, au cœur d’une intense bataille informationnelle entre la Russie, qui le présente comme un ramassis de nazis, et l’Ukraine, qui l’héroïse.
La majorité de la population, travaillée au corps par une propagande omniprésente, semble soutenir la guerre en Ukraine. Mais une partie notable de la jeunesse se montre nettement plus critique.
Le président Vladimir Poutine a préparé de longue date sa propagande pour justifier l'invasion de l'Ukraine. Mais elle n'a pas eu les effets escomptés.
L’Ukraine a dernièrement subi plusieurs cyberattaques de grande ampleur. L’un des avantages que présente le recours à ce type d’agression, c’est qu’il est très difficile de remonter à sa source…
Il nous faut radicalement questionner l’utilisation de cette rhétorique guerrière et paralysante depuis le début de la pandémie, sans avoir peur de s’exposer aux critiques.
Devant l’échec annoncé des négociations, la Russie menace de passer à l’offensive en Ukraine. Mais si l’Ukraine pouvait céder, le contrôle du pays par Moscou est loin d’être assuré.
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Assistant Professor, Educational Technology, Chair in Educational Leadership in the Innovative Pedagogical Practices in Digital Contexts - National Bank, Université Laval
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po