Pierre Galio, Ademe (Agence de la transition écologique)
Les impératifs écologiques et sociaux invitent à repenser le rôle de la publicité qui doit prendre toute sa place dans de nouveaux modèles de production et de consommation.
Souvent associé à l’alimentaire, le gaspillage concerne aussi les objets. Pour mieux lutter contre, des recherches en sciences sociales ont décortiqué les idées reçues qui l’entourent.
Loïc Plé, IÉSEG School of Management y Didier Calcei, South Champagne Business School (Y Schools) – UGEI
S’ils nous facilitent grandement la vie, ces produits reposent souvent sur des modèles économiques susceptibles d’engendrer de mauvaises surprises lors de leur utilisation.
Les appels à déconsommer reviennent à ne pas considérer la matérialité de la consommation, et à nier les difficultés tangibles de ceux qui ont du mal à y accéder.
Les mécanismes psychologiques qui se déclenchent face à l’anxiété se traduisent dans les actes par plus d’achats ou encore un moindre attrait pour les produits nouveaux.
La choc d’offre se double d’un choc de demande qui pourrait s’avérer durable, notamment des les pays occidentaux, obligeant les maisons à devoir accélérer les mutations du secteur déjà entamées.
Fabrice Flipo, Institut Mines-Télécom Business School
Même si la consommation numérique semble pour le moment stabilisée en France, les perspectives de croissance ne sont pas réjouissantes du point de vue des émissions de gaz à effet de serre.
Mathieu Jahnich, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Les injonctions à consommer de la publicité apparaissent de plus en plus en contradiction avec les enjeux environnementaux. Dans ce contexte, la régulation de la publicité doit évoluer.
Des associations ou des marques prennent le contre-pied des enseignes qui proposent des promotions le 29 novembre pour dénoncer une « journée infernale de surconsommation ».
Les Français sont aujourd’hui davantage prêts à la sobriété énergétique qu’à la réduction de leur consommation d’objets. Les auteurs du livre « Du gaspillage à la sobriété » expliquent pourquoi.
Alors que la planète se dégrade, l’angoisse environnementale gagne du terrain, générant un mal-être d’un nouveau genre : l’éco-anxiété. Mais ce n’est peut-être pas une mauvaise nouvelle.
Le fait de vouloir imiter les autres, théorisé par le philosophe René Girard, serait un moteur puissant de la consommation. Pour le pire… ou pour le meilleur.
Pour une montre, les réponses des sondés dans sept pays différents s’échelonnent entre 100 et 12 000 euros. Cette hétérogénéité incite les marques à penser en termes de portefeuille de marques.
En marge des réponses technologiques et politiques, le changement des comportements est devenu un nouveau champ de solutions pour faire face aux dérèglements climatiques.
Professor of Supply Chain Management and scientific co-director of the Deloitte Chair "Circular Economy & Sutainable Business Models", ESCP Business School