Formation, incitations financières, discussions… Une étude montre que l’efficacité des pratiques de ressources humaines visant à stimuler l’innovation varie fortement selon les régions du monde.
Pour mieux protéger les travailleurs des plates-formes, la France vise, avec peu de succès pour l’instant, à renforcer le dialogue social. Le salariat ou l’autorégulation pourraient être des réponses.
Dans les moments de haute tension, en raison de guerres, conflits ou crises, créer un « espace brave » permet d’instaurer un dialogue respectueux et ouvert sur les réalités de l’autre.
La revitalisation syndicale observée en France ces dernières années se constate également ailleurs en Europe et en Amérique du Nord. Mais la capacité de cet élan à s’inscrire dans la durée interroge.
La rencontre entre le gouvernement et les partenaires sociaux du 16 octobre intervient dans un contexte de recul des syndicats et de flexibilisation dans la fixation des revenus.
La hausse des cotisations patronales serait plus coûteuse économiquement, celle des cotisations salariales socialement et une contribution des retraités politiquement.
Les ordonnances votées en début de quinquennat ont ouvert la voie à une individualisation de la négociation, affaiblissant ainsi le rôle des syndicats.
Négocier à distance offre davantage de flexibilité aux partenaires mais différents ingrédients nécessaires à des échanges gagnant-gagnant sont perdus. Au détriment, semble-t-il, des syndicats.
Si les syndicats disposent des compétences adéquates et optent pour des stratégies conflictuelles, les PSE peuvent effectivement contribuer à limiter les suppressions de postes, souligne une étude.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les observatoires ne font pas « qu’observer ». Cela ajoute une certaine complexité à des dispositifs dont il est toujours difficile de cerner l’utilité.
La crise actuelle pourrait voir un changement dans les relations entre syndicats français et leurs interlocuteurs, marquées par une longue histoire de conflits.
Michel Miné, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
En cas de carence de prévention de la part de l’employeur dans le contexte de crise sanitaire actuel, le travailleur salarié peut exercer son droit de retrait.
Thomas Reverdy, Institut polytechnique de Grenoble (Grenoble INP)
Les tensions entre exigences de sécurité et maintien du travail sont aujourd’hui directement gérées, dans l’urgence, au sein des organisations. Une situation inédite.
Le mouvement des « gilets jaunes » a été particulièrement massif et virulent dans l’île de la Réunion, mais c’est aussi là que la crise a pris fin le plus vite.
Le contexte social démontre qu’il est urgent de réinventer la représentation des salariés et renforcer ainsi l’intelligence collective à l’ère du numérique.
Rémi Bourguignon, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
La gouvernance du nouveau régime de retraites remet en question le rôle des partenaires sociaux, réduit essentiellement à celui de conseil et d’appui technique.
Le système de relations professionnelles français est plus facilement réformable, plus décentralisé et bien moins noyauté par de puissants syndicats que la représentation qu’on en fait communément.
Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Droit du travail et droits de la personne, Lise/Cnam/Cnrs, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)