Football, sports mécaniques et même jeux d’hiver… Le royaume investit avec des moyens encore plus importants que ceux de son voisin, récent organisateur de la Coupe du monde.
Quand un célèbre chef cuisinier s’empare quelques instants de la Coupe du monde sur le terrain de foot, c’est la notion de sacré qui fait irruption dans le réel.
Le football permet aux élites impopulaires de se constituer un capital politique, mais il offre également aux citoyens un espace pour exprimer leur désaccord.
Sur le terrain, il fut l’égal de Pelé. Mais Garrincha, mort alcoolique à 49 ans, aura vécu une vie opposée en bien des points à celle du « Roi », lequel fut célébré jusqu’à son dernier souffle.
« Le Roi » est devenu la première icône planétaire grâce à l’essor mondial de la télévision durant sa brillante carrière. Il reste probablement à ce jour le sportif le plus célèbre de tous les temps.
Des joueurs, des supporters et même des officiels du Qatar ont profité de la compétition pour afficher leur solidarité pour la cause palestinienne, qui fait toujours consensus dans le monde arabe.
Les entraîneurs font de plus en plus appel aux sciences et aux données pour optimiser les performances de leurs équipes. Mais les modèles restent imparfaits… heureusement pour le spectacle !
Certains matchs de foot voient des revendications publiques et fortes de binationalité qui montrent un attachement à la fois assumé et transgressif à la francité.
Premier pays africain à atteindre les demi-finales en Coupe du monde, le Maroc s’appuie sur les techniques révolutionnaires de son coach, qui mise tout autant sur les forces que les limites des joueurs.
Le soutien de supporters du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est à des équipes comme le Brésil ou l’Allemagne traduit des bouleversements profonds dans le rapport aux équipes nationales de football.
Plus qu’un show porté par le « foot-business » et les médias, le football a investi toutes les sphères de la société, y compris les cercles intellectuels et académiques.
Parmi les principaux sponsors du Mondial 2022 figurent de grandes entreprises originaires du Qatar ou de Chine, deux États qui font du football un instrument de « soft power ».
En quelques décennies, le « foot » s’est radicalement transformé, devenant un lucratif « sport-business ». On pense souvent que cette métamorphose a radicalement changé le jeu et les joueurs. À tort ?
L’organisation de la Coupe du monde au Qatar mise notamment ces technologies immersives devant lesquelles le spectateur reste encore relativement réticent.
Une victoire est possible, mais seulement en 2026 ou 2030 et seulement si les équipes africaines peuvent jouer plus régulièrement des matches internationaux de haut niveau.
L’émirat, qui tire l’essentiel de ses richesses du pétrole et du gaz naturel, a enclenché un plan de transformation qui repose notamment sur une insertion renforcée dans les échanges mondiaux.