Avec la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, Donald Trump persiste dans les décisions polémiques, en dépit des réticences d’une partie de son administration.
Lorsque Michael Flynn est entré dans le palais de justice à Washington, les opposants les plus farouches en ont immédiatement déduit que cet épisode marquait le début de la fin pour Trump.
Le mot « populisme » semble être synonyme de risque politique. Or, il représente aussi un droit de conflit en démocratie, au lieu de renvoyer le peuple à la seule position d’électeur-consommateur.
Erik Bleich, Réseau français des instituts d’études avancées (RFIEA)
Les événements de Charlottesville présentent deux dimensions qui remettent fondamentalement en question l’approche américaine de la lutte contre les propos et rassemblements racistes.
Que reste‑t‑il du Parti républicain qui a porté au pouvoir les prédécesseurs de Donald Trump issu de ce camp ? Beaucoup se demandent s’il existe encore ou s’il pourra survivre à cette présidence.
Le décalage entre l’offre et la demande politique, notamment des catégories populaires, n’a pas disparu et ne semble guère propice à une homogénéisation des populismes.
Faut-il ouvrir un musée sur Mussolini pour mieux canaliser la nostalgie de certains Italiens, tout en aidant l'opinion à regarder en face son passé ? Les historiens sont divisés.
L’Europe, qui est en ordre de bataille pour redevenir une ardente obligation, ne doit plus pouvoir servir d’exutoire aux populistes. Après l’élection d’Emmanuel Macron, l’heure est à la refondation.
L’enjeu n’est pas de se séparer de tous les États qui décident de jouer au yo-yo avec les valeurs européennes, mais de créer un cadre juridique permettant de contenir ces velléités nationales.
Les Français aspirent à autre chose que cette alternative que les uns et les autres leur proposent avec opiniâtreté. Un grand débat public, ouvert et démocratique devrait avoir lieu.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Macron l’a emporté parce qu’il avait face à lui deux versions inconciliables du souverainisme populiste, là où le Royaume-Uni du Brexit et les États-Unis de Trump n’en ont eu qu’une.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Les législatives vont constituer une étape marquante dans un début de recomposition du système partisan. En ce sens, elles pourraient être plus décisives que l’élection présidentielle elle-même.
Pour une analyse à chaud du scrutin, trois aspects sont à aborder : les clés de ce succès, les fragilités qu’il recèle, l’importance décisive du mois à venir dans les actes et les discours.
La victoire écrasante d’Emmanuel Macron ne peut cacher le fait qu’une progression spectaculaire du vote en faveur du Front national s’est opérée depuis 2012, mais aussi depuis 2002.
La nécessité politique et sociologique de réconcilier plusieurs France après cette élection a déjà été soulignée. Il en existe une autre : réconcilier les Français avec leur politique étrangère.
Claire de Galembert, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay
Depuis le premier tour, le débat sur le report des voix fait rage au sein du catholicisme français dont les lignes de fractures se multiplient. « Le » vote catholique n’est-il pas une chimère ?
Depuis plus de 30 ans, via les élections, l’« Europe » offre aux dirigeants du FN des ressources matérielles et symboliques cruciales dans le développement de son activité et de ses principaux cadres.