Jamais le vote blanc et nul n’aura été autant évoqué lors d’une présidentielle, et pourtant il est peu entendu. Présentation d’une étude inédite menée au lendemain du premier tour.
Les portraits médiatiques du nouveau président, qu’ils soient élogieux ou critiques, témoignent d’une sorte d’inconscient patriarcal encore bien vivace.
Les #MacronLeaks ? De faux messages, grossièrement faux ! Mais la mise en œuvre de structure de données fictives par des hackers liés ou pas à des services de renseignement est une menace réelle.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Macron l’a emporté parce qu’il avait face à lui deux versions inconciliables du souverainisme populiste, là où le Royaume-Uni du Brexit et les États-Unis de Trump n’en ont eu qu’une.
Les anciennes forces de gouvernement, PS et LR-UDI, sont directement impactées car elles sont sur les lignes de faille du bouleversement correspondant à la transition entre deux systèmes partisans.
En ajoutant un taux d’abstention dépassant les 25 %, c’est plus d’un électeur inscrit sur trois qui n’a voulu ou tout simplement su, le 7 mai 2017, transformer sa voix en « suffrage exprimé ».
Si l’absence d’une ligne politique claire a précipité la déroute des partis de gouvernement, elle constitue également une sérieuse menace pour le nouveau locataire de L’Élysée.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Les législatives vont constituer une étape marquante dans un début de recomposition du système partisan. En ce sens, elles pourraient être plus décisives que l’élection présidentielle elle-même.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
La France sort de cette présidentielle non pas convalescente, comme après une longue maladie, mais plus consciente que jamais de ses lignes de faille et de leur profondeur.
Pour une analyse à chaud du scrutin, trois aspects sont à aborder : les clés de ce succès, les fragilités qu’il recèle, l’importance décisive du mois à venir dans les actes et les discours.
La victoire écrasante d’Emmanuel Macron ne peut cacher le fait qu’une progression spectaculaire du vote en faveur du Front national s’est opérée depuis 2012, mais aussi depuis 2002.
La nécessité politique et sociologique de réconcilier plusieurs France après cette élection a déjà été soulignée. Il en existe une autre : réconcilier les Français avec leur politique étrangère.
L’effondrement du système mondial et la capacité des pays autoritaires à en définir l’ordre du jour font de la défense de la liberté l’enjeu géopolitique premier, inséparable de notre sécurité.
Claire de Galembert, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay
Depuis le premier tour, le débat sur le report des voix fait rage au sein du catholicisme français dont les lignes de fractures se multiplient. « Le » vote catholique n’est-il pas une chimère ?
Depuis plus de 30 ans, via les élections, l’« Europe » offre aux dirigeants du FN des ressources matérielles et symboliques cruciales dans le développement de son activité et de ses principaux cadres.
François Robinet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
À la veille du second tour de l’élection présidentielle, Jean‑Luc Mélenchon adopte une position ambiguë vis-à-vis du Front national. Une stratégie dangereuse pour lui comme pour son mouvement.
Avner Bar-Hen, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) and Arthur Charpentier, Université de Rennes 1 - Université de Rennes
Nous aimons croire que la statistique nous indiquera quelle est la probabilité que tel ou telle candidat remporte l’élection présidentielle. C’est illusoire. Démonstration.
Chercheur associé en science politique au Centre de sociologie des organisations - Chef de projet transition énergétique à France stratégie, Sciences Po