L’OIM fonctionne comme un prestataire de services : les gouvernements la paient pour effectuer des tâches de gestion des migrations qu’ils externalisent ainsi à une agence spécialisée.
Si les Européens montrent un tel activisme à sauver cet accord, c’est que l’UE joue aussi sur ce dossier sa crédibilité et sa légitimité d’acteur international.
L’abandon (sans doute momentané) par les États-Unis d’un comité chargé de mettre en œuvre un texte dont ils sont l’origine marque aussi ce constat d’une dérive qui a commencé dans les années 80.
En se servant des enfants, Trump espère exercer une pression suffisante sur le Congrès pour lui arracher le financement de son mur. Un coup de poker, qui l’entraîne sur des sentiers nauséabonds.
Le dernier sommet du G7 n’a pas sonné le glas du multilatéralisme : celui-ci était déjà mort-vivant. Il révèle en revanche la tentation du retour vers un bilatéralisme prédateur d’une autre époque…
Le pari d’Emmanuel Macron était de poser les bases d’une réconciliation fructueuse. Il est encore loin d’avoir été tenu, et l’image d’un « Président des riches » sanctionne un déséquilibre flagrant.
Un phénomène inséparable de la démocratie d’opinion et de la conception libérale de l’information voulant que la vérité résulte naturellement de la mise en concurrence des idées de tous les contenus.
La politique économique de Donald Trump est contradictoire. En fragilisant les chaînes mondiales de valeur dans lesquelles les États-Unis sont intégrés, elle pourrait desservir le pays. Explications.
Au G7, Donald Trump n’a fait que pousser à l’extrême une posture américaine rétive à toute contrainte qui pourrait nuire à la sécurité, à l’identité, aux intérêts des « vrais » Américains.
En cas d’échec du sommet du 12 juin, les deux protagonistes perdraient tous les deux la face. Mais le plus grand perdant serait Trump qui se veut un maître du « deal ».
Le mercantilisme de Trump, en augmente le taux de change du dollar. Cette situation risque d'entraîner les États-Unis et le reste du monde dans une impasse dont il sera très difficile de sortir.
Le retrait de Total et PSA le prouve: la question de l’extra‑territorialité des mesures de sanctions américaines pose un casse‑tête inextricable aux législateurs et aux juristes européens en Iran.
Si le sommet pouvait juste avoir été retardé afin de se tenir finalement à quelques jours de l’élection de mi-mandat, en novembre 2018, ce serait une véritable aubaine pour les républicains.
La nécessité de régler la question nord-coréenne est devenue une affaire prioritaire pour Donald Trump même si les bases d’un accord possible semblent encore faire défaut.
Mauvaise surprise pour celles et ceux qui avaient pensé que le président français allait se dresser sur la route de l’Américain et défendre la lutte contre le climat : il a juste planté un chêne.
Un an après une rencontre à Bruxelles où le président français avait voulu démontrer sa robustesse face à Trump, les deux hommes pourraient bien marcher main dans la main.
Il faut imaginer des pistes pour l’après-Bachar, renouer le dialogue avec Moscou comme Téhéran, incontournables en Syrie, ou assumer le risque d’un engrenage possible engagé par Donald Trump.
Professeur émérite juriste et américaniste, spécialiste des États-Unis, questions politiques, sociales et juridiques (Cour suprême), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières