La hausse des cotisations patronales serait plus coûteuse économiquement, celle des cotisations salariales socialement et une contribution des retraités politiquement.
Manifestation de fonctionnaires Paris contre les ordonnances Macron, en octobre 2017.
Jeanne Menjoulet/Flickr
Les ordonnances votées en début de quinquennat ont ouvert la voie à une individualisation de la négociation, affaiblissant ainsi le rôle des syndicats.
Les visioconférences laissent peu de place aux réactions spontanées et aux échanges informels.
Négocier à distance offre davantage de flexibilité aux partenaires mais différents ingrédients nécessaires à des échanges gagnant-gagnant sont perdus. Au détriment, semble-t-il, des syndicats.
Les observations sur le terrain montrent que, sans rapport de force imposé par les syndicats, il devient quasi impossible de contraindre l’employeur à réduire le nombre de licenciements.
Denis Charlet / AFP
Si les syndicats disposent des compétences adéquates et optent pour des stratégies conflictuelles, les PSE peuvent effectivement contribuer à limiter les suppressions de postes, souligne une étude.
La période de télétravail subi pendant le confinement a bouleversé les pratiques des entreprises et des salariés.
Loic Venance / AFP
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les observatoires ne font pas « qu’observer ». Cela ajoute une certaine complexité à des dispositifs dont il est toujours difficile de cerner l’utilité.
Manifestation des syndicalistes de la compagnie aérienne, branche d'Air France, HOP! à l'entrée de l'aéroport de Morlaix, le 8 juillet 2020. Air France supprimera 7 500 emplois d'ici à la fin de 2022.
Fred Tanneau/AFP
La crise actuelle pourrait voir un changement dans les relations entre syndicats français et leurs interlocuteurs, marquées par une longue histoire de conflits.
Une caissière dans un supermarché Franprix à Paris,le 8 avril 2020.
Thomas SAMSON / AFP
Michel Miné, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
En cas de carence de prévention de la part de l’employeur dans le contexte de crise sanitaire actuel, le travailleur salarié peut exercer son droit de retrait.
L'impératif de distanciation suppose notamment la recherche de solutions ad hoc.
Jean-François Monier / AFP
Thomas Reverdy, Institut polytechnique de Grenoble (Grenoble INP)
Les tensions entre exigences de sécurité et maintien du travail sont aujourd’hui directement gérées, dans l’urgence, au sein des organisations. Une situation inédite.
Des employés manipulent des produits désinfectants et savons le 27 mars devant une pharmacie réquisitionnée à Paris.
LUCAS BARIOULET / AFP
Michel Miné, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Les dérogations modifiant le code du travail devront être mises en œuvre dans le respect des droits fondamentaux des personnes.
Le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin (à droite), parlemente avec des Gilets jaunes rassemblés le 24 novembre 2018 devant la préfecture de Saint-Denis de la Réunion pour manifester contre le prix élevé du carburant et le coût de la vie.
Richard Bouhet / AFP
Le mouvement des « gilets jaunes » a été particulièrement massif et virulent dans l’île de la Réunion, mais c’est aussi là que la crise a pris fin le plus vite.
Malgré l'essor des outils numériques, les consultations en présentiel restent privilégiées dans les entreprises.
Monkey Business Images / Shutterstock
Le contexte social démontre qu’il est urgent de réinventer la représentation des salariés et renforcer ainsi l’intelligence collective à l’ère du numérique.
Manifestation du 5 décembre 2019. Place de la République coupés du cortège, se trouvaient des manifestants, sans sono et véhicules syndicaux, mais avec beaucoup de voix et de mots et de jambes pour la défense de nos retraites.
Jeanne Menjoulet/POPH/Flickr
Rémi Bourguignon, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
La gouvernance du nouveau régime de retraites remet en question le rôle des partenaires sociaux, réduit essentiellement à celui de conseil et d’appui technique.
Le système de relations professionnelles français est plus facilement réformable, plus décentralisé et bien moins noyauté par de puissants syndicats que la représentation qu’on en fait communément.
Michel Miné, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Que prévoient réellement les ordonnances à ce sujet, alors que l’accord d’entreprise est promu ? Le droit prévoit-il des dispositions pour favoriser une négociation authentique ?
Fusionner les IRP : quel intérêt réel ?
Tim Dorr/Flickr
La réforme de 2017 poursuit l’idée d’une fusion généralisée de toutes les instances lancée par les lois Rebsamen et El Khomri. Le vrai changement concerne les très petites entreprises.
La défiance règne au sein de nombreuses entreprises françaises. La montée en compétence des élus du personnel permettrait un dialogue et un rapport de force équilibré entre dirigeants et salariés.
Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Droit du travail et droits de la personne, Lise/Cnam/Cnrs, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)