Shahzaman Haque, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
En raison d’une trajectoire parsemée de dangers et d’incertitudes, les migrants développent un nouveau langage. Exemple avec les demandeurs d’asile sud-asiatiques.
Les mesures qui empêchent les migrants de demander l’asile aux États-Unis ne sont pas seulement dues à la pandémie. Elles s’inscrivent dans un discours anti-migration qui prévaut depuis des décennies.
Les épidémies révèlent les inégalités tolérées en temps « normal » mais qui auront ont un impact délétère sur la santé d'une population si des mesures ne sont pas prises pour compenser ces injustices.
Les réfugiés sont vulnérables au virus: ils vivent dans des espaces enclavés et surpeuplés, avec des ressources médicales limitées, des conditions d'hygiène catastrophiques, et ils sont mal informés.
La Turquie est aujourd’hui la première terre d’accueil au monde : elle héberge sur son territoire des millions de Syriens ayant fui la guerre civile. Une politique qui n’est pas dénuée d’ambiguïtés.
Une décision récente rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU pourrait, dans un futur proche, conduire à la reconnaissance de la notion de « réfugié climatique ».
Peut-on évoquer une « crise de l’immigration » en France qui justifierait de ternir l’épure « progressiste » portée par le président tant sur le plan intérieur que dans l’arène européenne ?
Des actions collectives spontanées initiées par des volontaires non-politisés peuvent aboutir à des actions ayant un impact sur les opinions publiques. Mais non sur l’accueil des réfugiés lui-même.
Les villes, premier point d’accueil des migrants, demandeurs d’asile et réfugiés sont-elles habilitées à agir contre les incohérences de la politique migratoire européenne ?
Les anglophones du Cameroun souffrent d’une marginalisation flagrante et sont traités comme des citoyens de seconde zone par le gouvernement francophone.
Taxer les vendeurs d’armes, principaux responsables des conflits, sur la base d’un impôt sur la « destruction » serait une mesure inédite qui pourrait aider les réfugiés et la reconstruction après la guerre.
Lutte contre le danger venu du froid pour eux, venant du chaud pour nous. Entre la série et notre réalité, les enjeux se croisent : ouvrir ou fermer les yeux, s’unir ou non, agir ou retarder l’action.
Pour de nombreux citoyens, les réfugiés sont des individus dans le besoin. Mais ils ont aussi des compétences à transmettre, comme le montre ce nouveau projet porté par quatre universités européennes.
enseignant en relations internationales (Sciences Po) - responsable de l'unité d'enseignement "aire juridique et administrative'" (Master Lisi, UFR EILA, Université Paris VII Denis DIderot), Sciences Po
Research Director FNRS Director, Centre d’Etude et des Migrations (CEDEM) Directeur de l'IRSS,Faculté des Sciences Sociales, Université de Liège, Université de Liège