La récente attaque qui a frappé un lycée de Grasse relance le débat sur la sécurisation des établissements scolaires. Mais son renforcement ne passe pas forcément par du matériel difficile à manier.
La radicalité est la marque d’une soif de sens à laquelle l’État n’est pas en mesure de répondre. Les propositions qui suivent seront présentées lors du colloque du 15 mars aux Bernardins.
Sans une prise de conscience de la complexité du phénomène du néo-fondamentalisme, il est à craindre que les différents plans de « dé-radicalisation » ne reçoivent qu’une efficacité limitée.
En France et en Europe, la communauté scientifique s’organise pour accueillir les collègues qui seraient bloqués par l’interdiction de voyager aux États-Unis. Et s’inquiète de la portée du décret.
Le domaine de la sécurité est comme celui du développement : tous les dix ans, une nouvelle idée émerge, et devient la doxa du moment. En Afrique, l’heure est au régionalisme sécuritaire.
Face à l’extrémisme et aux difficultés des expériences de dé-radicalisation, il est urgent d’agir dès le plus jeune âge en s’appuyant sur la culture et la fraternité.
Au début des années 1990, l’optimisme n’était pas de mise, et plusieurs des prophéties faites à l’époque semblent, sinon se réaliser, tout du moins devenir plus probables aujourd’hui.
La figure du loup solitaire pianotant sa haine sur un clavier a quelque chose à la fois de pathétique et de rassurant pour une société qui cherche à se dédouaner de la monstruosité qu’elle engendre.
Peut-on viser et tuer des personnes – françaises ou non – à l’étranger hors du contexte d’une intervention militaire française dans le cadre d’une guerre ?
La stratégie du Président turc, qui divise pour mieux régner, pourrait lui jouer des tours dans le contexte d’insécurité grandissante qui mine le pays.
Contrairement à l’hypothèse d’Emmanuel Todd, les villes ayant les niveaux moyens de préjugés implicites les plus forts sont celles qui ont participé le moins aux manifestations « Charlie Hebdo ».
Pierre Berthelet, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
Centre antiterroriste commun, échange d’informations, directive sur les armes à feu : cahin-caha, l’Union européenne améliore sa coordination interne pour faire face à la menace terroriste.
Si les guerres créent des opportunités pour des prétendants au pouvoir dans les zones où l’État est défaillant, la recomposition des espaces politiques dépasse le moment formel de la guerre.
Au-delà des attentats de Paris, qui ont marqué les esprits, la majorité des attaques terroristes depuis 2012 sont marquées par la proximité et des stratégies territoriales à un échelon local.
L’association des données numériques et biométriques des citoyens modifie indéniablement les finalités premières de chacun des deux fichiers préexistants et accroît le risque de détournement.
Les autorités doivent considérer le territoire comme un espace civique, pas seulement comme une zone à surveiller. Et traiter les citoyens comme des acteurs et non comme des consommateurs de sécurité.
Pierre Berthelet, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
Depuis les attentats de novembre 2015, la France fait preuve de volontarisme politique en matière de lutte antiterroriste, donnant souvent l'impulsion au niveau européen.
Les hommages prévus le 13 novembre ne seront pas seulement bénéfiques pour les victimes du terrorisme et leurs proches. Ils soignent le traumatisme de la société tout entière.
Le terrorisme djihadiste, qui nous paraît si nouveau, voire étrange, ne fait souvent que réinvestir des pratiques anciennes, notamment chez les anarchistes. Démonstration en trois points.
L’état de stress post-traumatique peut se manifester longtemps après un événement violent comme les attentats du Bataclan. Il entraîne une dissociation qui perturbe le quotidien de l’individu.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité