De nombreux bâtiments administratifs, comme ici à Almaty, ont été sévèrement endommagés au cours des émeutes de début janvier, à l’issue desquelles une page de l’histoire du pays semble s’être refermée.
Alexandr Bogdanov/AFP
Julien Thorez, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Après quelques jours de troubles sanglants, le président Tokaev, longtemps perçu comme une marionnette de son prédécesseur Noursoultan Nazarbaev, s’est fermement emparé de tous les leviers de pouvoir.
Un véhicule brûlé devant un bâtiment administratif incendié à Almaty, 7 janvier 2021.
Alexandr Bogdanov/AFP
Pendant quelques jours, le Kazakhstan a été à feu à sang. À présent que la poussière se dissipe, quelles sont les principales interprétations de cette crise qui a pris les observateurs de court ?
Des véhicules armés patrouillent à Almaty le 7 janvier 2021, après plusieurs jours d’affrontements violents qui ont fait au moins 150 victimes.
Alexandr Bogdanov/AFP
David Teurtrie, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’explosion de violence qu’a connue le Kazakhstan révèle de profondes divisions internes et permet à Moscou d’affirmer son rôle de « gendarme eurasiatique ».
Un combattant taliban garde les lieux du site du double attentat suicide revendiqué par l’EI ayant fait plus de 182 morts, dont 13 soldats américains. Le 26 août 2021, aéroport de Kaboul.
Wakil Kohsar/AFP
Les talibans promettent qu’ils ne permettront pas aux mouvements djihadistes de prospérer sous leur autorité. Mais il est presque certain que les groupes locaux profiteront de leur prise de pouvoir.
Une équipe antiterroriste chinoise pendant un exercice à Wuhan, le 12 septembre 2009.
AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris
Pour Pékin, la « guerre contre le terrorisme » lancée par Washington après le 11 Septembre a été l’occasion de s’imposer comme un acteur sécuritaire et diplomatique alternatif pour l’Asie centrale.
Rassemblement de femmes afghanes à Kaboul le 2 août 2021 pour dénoncer les violations des droits des femmes par les talibans.
Sajjad Hussain/AFP
Quand ils sont au pouvoir, les talibans privent les femmes de nombreux droits élémentaires. Parmi leurs exactions, l’une des pires est la pratique des mariages forcés, une forme d’esclavage sexuel.
Des combattants talibans dans la province de Laghman, le 15 août 2021.
AFP
Les Américains sont restés vingt ans en Afghanistan et y ont déversé des sommes astronomiques. Un mois après leur départ, les talibans ont repris le pouvoir dans le pays.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris
Pays clé d’Asie centrale, l’Ouzbékistan fait l’objet d’une attention soutenue de la Chine, de la Russie ou de l’Inde. Les Occidentaux semblent aujourd’hui éloignés de cet État-pivot.
Le président chinois Xi Jinping et son homologue kazakh Kassym Jomart Tokayev à l'issue d'une cérémonie de signature d'accords à Pékin le 11 septembre 2019.
Andrea Verdelli/Pool/ AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris
L’immense Kazakhstan, riche en ressources naturelles, échappe de plus en plus à l’influence russe au profit de la Chine.
Des manifestations de soutien aux Ouïgours sont parfois organisées dans des pays musulmans, comme ici à Istanbul le 1er octobre 2020, mais elles restent rares et ne rassemblent pas de grandes foules.
Ozan Kose/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris
Le traitement que la Chine inflige aux Ouïgours sur lequel les États musulmans ferment généralement les yeux s’explique notamment par les préoccupations sécuritaires liées à l’Afghanistan voisin.
Une vue générale du barrage hydroélectrique de Rogun, à environ 100 km au nord-est de la capitale tadjike Douchanbé, le 14 novembre 2018.
AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris
La Chine exerce déjà une grande influence au Tadjikistan et au Kirghizistan, deux anciennes républiques soviétiques pauvres, aux structures fragiles, et où le danger islamiste est réel.
Le drapeau chinois flotte derrière des barbelés dans une cité de Yangisar, au sud de Kashgar, dans la région occidentale du Xinjiang en Chine (4 juin 2019).
Greg Baker/AFP
La vague de répression chinoise actuellement en cours contre le peuple ouïghour est loin d’être la première. Retour sur une histoire douloureuse.
Les drapeaux de la Mongolie, de la Chine et de la Russie flottent au vent lors des exercices militaires Vostok-2018 sur le terrain d'entraînement de Tsugol, en Sibérie, le 13 septembre 2018.
Mladen Antonov/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris
Le Grand Jeu auquel se livrent Moscou et Pékin se déploie sur de nombreux terrains, notamment en Mongolie, pays immense, très peu peuplé et largement dépendant de ses deux grands voisins.
Navires de guerre sur fond de drapeau chinois.
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Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris
La Chine cherche à accroître son emprise sur l’Asie du Sud-Est et sur l’Asie centrale, ce qui suscite un mécontentement croissant des opinions et de certains États de ces deux régions.
Géographe, Chargé de recherche au CNRS, Centre de recherche sur le Monde iranien (CNRS, INaLCO, Sorbonne nouvelle, EPHE), Responsable de l'atlas numérique CartOrient, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)