La faiblesse de l’activité économique et la hausse du coût du crédit ont découragé certains entrepreneurs dans leur projet, ce qui a pesé sur l’emploi et la productivité au niveau macroéconomique.
Les conséquences de la recherche en finance et de l’innovation financière, un sujet essentiel à l’affiche de ce nouvel épisode du cycle de conférences-débats.
« Si Lehman Brothers s’était appelée « Lehman Sisters », la situation en 2008 aurait été bien différente », avait déclaré la directrice générale du FMI. Une étude vient aujourd’hui confirmer ces propos.
Avec 10 ans de recul, on peut interpréter la crise de 2008 de deux manières. La première privilégie les mécanismes de rémunération ; la seconde insiste sur les erreurs cognitives des acteurs.
Angelo Riva, INSEEC Grande École; Eric Monnet, Paris School of Economics – École d'économie de Paris; Patrice Baubeau, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières y Stefano Ungaro, Paris School of Economics – École d'économie de Paris
La diffusion de la crise bancaire à l’économie réelle s’est effectuée plus lentement qu’ailleurs car les banques et les investisseurs ont adopté un comportement de fuite progressive vers la sécurité.
La croyance en un pacte social qui repose sur une croissance soutenue, comme lors des « trente glorieuses », subsiste encore aujourd’hui. Ce qui pourrait expliquer la crise de ces derniers mois.
Dix ans après la crise de 2008, l’enseignement de l’économie et de la finance a peu évolué. Quelques pistes pour remettre les enjeux sociétaux au centre des programmes.
Les propositions franco-allemandes relèguent au second plan l’objectif de stabiliser les économies par un partage des risques entre les pays membres en cas de choc.
Christian Walter, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Contrairement à d’autres disciplines, la science économique n’a jamais pris en compte les discontinuités, réduisant ainsi la place du risque dans les modèles mentaux des acteurs.
La réputation des startups de la finance repose davantage sur les perspectives de plus-value à la revente que sur la réussite financière actuelle ou anticipée. De quoi alimenter les risques de bulle.
Rien n’a rien changé depuis 2008 : la théorie orthodoxe reste le modèle unique qui structure toute l’industrie financière. Il est pourtant urgent d’étudier la nature sociale et politique des marchés.
En 2008, la chute de Lehman Brothers a provoqué une crise financière mondiale en raison de ses nombreuses connexions avec les autres banques. Qu’en est-il aujourd’hui de ce risque « systémique » ?
La chute de Lehman Brothers fut probablement le point d’orgue de la crise financière de 2008. Dix ans plus tard, la croissance est repartie, mais les leçons de la catastrophe ont-elles été tirées ?