Après un an de pandémie, la « distanciation sociale » apparaît comme l’indice d’une évolution profonde de nos sociétés et de nos modes de vie, imprégnés par la logique du sans contact.
La pandémie a fortement changé le comportement des individus, qui ont limité leurs interactions physiques et privilégié les achats en ligne ou sans contact.
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Pour combler le manque de proximité avec les consommateurs, les marques peuvent miser sur la gamification, l’« edutainment » ou encore les dispositifs « phygitaux ».
La conséquence la plus évidente de la pandémie concerne la méthodologie initialement projetée. Certaines activités, comme les entrevues, ont pu être « délocalisées » en ligne.
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La pandémie a des impacts sur la recherche, non seulement sur la façon de concilier le travail de terrain et les règles sanitaires, mais sur le rapport du chercheur avec l’objet étudié.
Deux femmes se saluant en respectant les gestes barrières, Marseilles 2020
Clément Mahoudeau/Afp
Les corps, qu’on oublie (trop) souvent dans une économie numérisée, reprennent avec la crise sanitaire toute leur importance. Ils deviennent clef dans l’organisation de nos espaces quotidiens.
Des fermiers zapotèques reviennent de leur « milpa ». Ces parcelles de jardin fournissent une grande partie de la nourriture des communautés, à Oaxaca, au Mexique.
Jeffrey H. Cohen
Les Zapotèques du sud du Mexique, communauté qui se caractérise par une forte solidarité interne, ont décidé de pratiquement se couper du monde pour échapper à l’épidémie.
Tegwen Gadais, Université du Québec à Montréal (UQAM)
En ces temps de crise, il faut se rappeler que nous avons besoin des autres dans notre vie, car il s'agit d'un besoin social fondamental.
74 % des répondants souhaitent retourner sur le lieu de travail pour des raisons telles que la socialisation avec les collègues ou la nécessité de séparer vie privée et vie professionnelle.
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D’après les résultats d’une enquête menée par l’ESSEC, les Français se déclarent en grande majorité opposés au télétravail à temps plein et souhaiteraient retrouver un espace de travail attitré.
L'un des propriétaires de la boutique de masques de protection « The F…ing Mask » pose pour une photo à Paris, le 28 mai 2020. La boutique, qui a ouvert une semaine plus tôt, vend des masques en tissu pour se protéger contre le Covid-19.
Thomas Coex/AFP
Dans la vie quotidienne, nous devons tous reculer, ne plus toucher ni embrasser, apprendre à regarder, à considérer l’autre autrement pour adopter la Cov-attitude.
Jeune fille lisant sur le divan, Isaac Israëls, 1920.
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Au-delà de la fragilité immunitaire qui caractérise certains patients atteints de troubles psychiatriques, l'épidémie et les mesures de distanciation ont des effets délétères sur la santé mentale.
La période actuelle nous invite à concevoir la valeur de respect avec autant de réalisme que d’humanité.
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Alors que nous n’avons jamais été aussi enjoints à respecter l’autre, il devient crucial de nous réconcilier avec cette notion et de l’appréhender au niveau éthique.
Face au risque, les comportements changent, les individus s'adaptent.
Nadia Snopek
Les travaux pratiques sont essentiels à l’enseignement des sciences. Mais les mesures sanitaires compromettent leur organisation classique. Voici quelques solutions qui changent la donne.
Des passagers portant un masque de protection descendent d'un tramway dans le centre de Strasbourg, le 11 mai 2020, le premier jour de l'assouplissement des mesures de déconfinement, en place depuis 55 jours, pour freiner la propagation de la pandémie du Covid-19.
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Laurent Chambaud, École des hautes études en santé publique (EHESP)
De nombreuses mesures de protection des individus se basent sur des analyses de données qui ne sont en réalité que des supputations.
Une cycliste circule à Saint-Lambert, sur la Rive-Sud de Montréal. Pour que ces comportements deviennent durables, il faut veiller à ce que le contexte de leur mise en œuvre soit maintenu après la crise et que les bénéfices qui y sont associés ne diminuent pas avec le temps.
Léo Trespeuch, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR); Aurélie Corne, IAE Perpignan School of Management – Université de Perpignan Via Domitia; Béatrice Parguel, Université Paris Dauphine – PSL; Dominique Kreziak, IAE Savoie Mont Blanc; Élisabeth Robinot, Université du Québec à Montréal (UQAM); Fabien Durif, Université du Québec à Montréal (UQAM); Florence de Ferran, La Rochelle Université; Hélène Michel, Grenoble École de Management (GEM); Jean-Luc Giannelloni, Grenoble IAE Graduate School of Management; Jean-Marc Fontan, Université du Québec à Montréal (UQAM); Laurent Botti, IAE Perpignan School of Management – Université de Perpignan Via Domitia; Mathieu Lajante, Université Laval; Mireille Lalancette, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR); Myriam Ertz, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), and Nicolas Peypoch, IAE Perpignan School of Management – Université de Perpignan Via Domitia
La crise de la Covid-19 révèle qu’il est possible d’adopter à grande échelle des comportements plus responsables sur les plans environnementaux et sociaux. Mais ces comportements vont-ils perdurer?