Alors que l’on connaissait le gène déclenchant le développement des testicules depuis 30 ans, celui à l’origine des ovaires était inconnu jusqu’à cette découverte publiée il y a quelques jours.
Associer les enfants à naître à des choses comme le fait le droit est trop déconnecté des représentations de la société selon certains juristes ; pour d’autres, cela lui permet de rester efficace.
Créer un embryon artificiel qui soit capable de rejouer, sous nos yeux, les premiers jours de la vie : la prouesse, menée ici chez la souris, était attendue. Qu’y a-t-il derrière cette réussite ?
La recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires est un sujet phare du projet de loi adopté par les députés en octobre 2019 et faisant suite aux états généraux de la bioéthique.
Embryons et fœtus ne sont pas des personnes pour le droit français, c’est la naissance qui détermine la possession de ce statut. Pourquoi en est-il ainsi ?
Les progrès technologiques survenus ces dernières années permettent d’étudier le développement l’embryon comme jamais auparavant. Encore faut-il que la législation le permette.
Et si l’on pouvait stimuler la repousse de bras ou de jambes ? Il est aujourd’hui possible d’agir sur certaines phases du développement embryonnaire et l’accélérer grâce à des chocs électriques.
Les techniques de modifications du génome avancent extrêmement rapidement. Il est temps pour les pays de cadrer par la loi ces pratiques et faire de vrais choix de sociétés.
Professor - Emerging Technologies (Stem Cells) at The University of Melbourne and Group Leader - Stem Cell Ethics & Policy at the Murdoch Children's Research Institute, The University of Melbourne