Alors que le gouvernement met en œuvre son programme de privatisation, retour sur le concept d’entreprise publique comme outil de politique économique. Et ce qu’il en advint.
La crise longue des relations entre les représentants élus de la nation et les militaires est-elle terminée ? Si les moyens augmentent, la question de la place des armées reste en suspens.
Bénédicte Laumond, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Alors que l’Allemagne s’est dotée d’une politique publique luttant contre l’idéologie radicale de droite, la France a limité ces débats à l’arène politique.
Si tout repose sur l’affirmation d’une incurie radicale de ses prédécesseurs, il va devenir de plus en plus difficile au fil de ces rendez-vous annuels à Versailles de tout expliquer par le passé.
Si rien en Europe ne peut se faire contre l’Allemagne et la France, il n’est pas assuré dans le contexte européen d’aujourd’hui que le tandem franco-allemand ait la force d’entraînement requise.
Fabrice Hamelin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Dans l’action publique, l’activisme n’a pas pesé face aux expertises techniques et scientifiques sur lesquelles la décision a été appuyée. La principale cause de frustration est peut-être là.
Le pari d’Emmanuel Macron était de poser les bases d’une réconciliation fructueuse. Il est encore loin d’avoir été tenu, et l’image d’un « Président des riches » sanctionne un déséquilibre flagrant.
Christian Hoarau, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Avec l’arrivée de Pedro Sanchez au pouvoir s’ouvre une fenêtre d’opportunité pour normaliser les relations avec la Catalogne. Mais les options des uns et des autres sont limitées.
Principal enseignement de la dernière enquête du CEVIPOF : plus on a adhéré aux valeurs du libéralisme économique, plus on apprécie la politique d’Emmanuel Macron.
Romain Espinosa, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Comment assurer la plus grande accessibilité au droit pour les justiciables, tout en rationalisant les moyens mis à disposition à la justice ? La réforme de 2008 fournit des pistes de réflexion.
Alain Faure, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
ZAD, Universités, SNCF : on peine à voir les convergences politiques ou idéologiques, tant les combats expriment des visions du monde différentes voire antinomiques.
La forfaitisation du délit d’usage proposée par le gouvernement s’inscrit dans la continuité d’une politique menée depuis plusieurs décennies. Sans succès, celle-ci n’est pas non plus sans risque.
Comme l’illustre la décision de la Cour suprême au Brésil contre Lula, l’usage politique de la justice et la judiciarisation de la politique sont désormais monnaie courante en Amérique latine.
Les manifestations qui ont suivi l’incendie d’un centre commercial à Kemorovo, en Russie, ont révélé une inversion inédite du rapport entre dirigeants et dirigés.
L’obsession de la surveillance et du contrôle des usagers français se fait au mépris de la Déclaration des droits fondamentaux numériques de l’Union européenne.
On assiste à un véritable retournement du macronisme : construit en 2016 contre les oligarchies partisanes sur la base de réseaux militants, il produit une série de réformes peu ou pas négociées.
Les rapports sociaux ont profondément évolué dans un sens négatif pour les syndicats. Alors que ces derniers mobilisent face à la réforme annoncée de la SNCF, y a-t-il péril en la demeure ?
Chercheur au CNRS, directeur du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay