Les caméras portatives peuvent assurer une plus grande imputabilité et transparence de la police, mais leurs coûts sont élevés pour les organisations policières, les gouvernements et les contribuables.
Un policier s'apprête à utiliser une grenade de désencerclement lors d'affrontements avec des manifestants à Lille le 1er mai. Les violences de la part de certains policiers font l'objet d'enquêtes de l'IGPN dont le rôle est très critiqué par la société civile.
Sameer Al-Doumy/AFP
L’IGPN, institution de contrôle des polices, est régulièrement soupçonnée de faire preuve de clémence envers les mis en cause notamment car leurs enquêtes demeurent peu accessibles.
Affrontements entre forces de l'ordre à Lyon, repliés devant une vitrine cassée et manifestants lors du défilé du 1er mai.
Jeff Pachoud/AFP
Jacques de Maillard, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay and Aurélien Restelli, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Les opérations de maintien de l’ordre sont caractérisées depuis quelques années, par une certaine « brutalisation » qui distingue la France de ses voisins européens.
Le préfet de Paris Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le directeur de la DGSI Nicolas Lerner lors d'une conférence de presse le 28 mars au sujet des mobilisations et de l'insécurité, à Paris, place Beauveau.
Ludovic Marin/AFP
Christian Mouhanna, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
La rhétorique sur l’insécurité et les violences émanant du ministère de l’Intérieur permettent d’éviter un débat de fond sur la réforme de l’institution policière.
À Lille, le 6 avril, durant la 11e journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites. De nombreux incidents et violences ont émaillé les manifestations.
François Lo Presti/AFP
Le changement de la doctrine de maintien de l’ordre et des défaillances dans la chaîne de commandement illustrent une évolution inquiétante dans l’encadrement des manifestations.
Des gens manifestent à la suite de l'arrestation, puis de la libération de Mamadi III Fara Camara, à Montréal. Il est considéré par certains comme un cas de profilage racial de la police de Montréal, même si une enquête n'est pas arrivée à cette conclusion.
La Presse canadienne/Graham Hughes
La race humaine comme réalité biologique n’existe pas, mais la catégorisation sociale qui fige les membres d’un groupe dans une différence stigmatisante, appelé « racisation », existe bel et bien.
Une réforme de la police envisagée pour 2023 provoque une grosse inquiétude au sein des effectifs de la Police judiciaire.
Nicolas Tucat/AFP
Jean-Michel Schlosser, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Depuis plusieurs semaines, la police judiciaire exprime son mécontentement. En cause un projet de réforme qui pourrait lui faire perdre sa spécificité.
Plusieurs réformes visent l'institution policière: certaines mesures pourraient renforcer la surveillance au détriment de la procédure.
Rama/Wikimedia
Un rapide tour d’horizon des principales dispositions procédurales du projet de loi dit LOPMI atteste la volonté d’un renforcement des pouvoirs policiers.
Il y a de plus en plus de violence par arme à feu au pays. Une stratégie de dissuasion ciblée, axée sur la prévention, a fait ses preuves pour la réduire.
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La lutte contre la violence par arme à feu doit être pensée en termes de prévention, plutôt qu’en actions réactives et répressives. La dissuasion ciblée est une stratégie qui a fait ses preuves.
Des membres de la Brigades de répression des actions violentes motorisées (BRAV-M) lors d'une manifestation le 1er mai 2021. Cette unité constituée de brigades mobiles à moto est créé en mars 2019 dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes.
Bertrand Guay/AFP
L’« autorité » désigne toutes les formes d’action qui soumettent les hommes et les femmes afin qu’ils vivent dans la dépendance de l’ordre établi et de la volonté d’autrui.
Patrouille de policiers municipaux dans le quartier de La Duchère, à Lyon, le 15 juin à la suite d'une agression armée où deux jeunes ont trouvé la mort.
Jean-Philippe Ksiazek/ AFP
Vincent Sizaire, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La question n’est pas de savoir si les forces de l’ordre commettent ou non des violences, mais si le cadre légal dans lequel ces violences sont exercées garantit leur légitimité dans une démocratie.
Un mémorial a été installé pour Amir Benayad, 17 ans, et d'autres victimes de fusillades, dont Meriem Boundaouia, près une veillée et une manifestation contre la violence armée à Montréal, le 16 janvier 2022.
La Presse Canadienne/Graham Hughes
Irvin Waller, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa
Les approches punitives ne sont pas efficaces pour réduire la violence armée. De nombreuses études scientifiques montrent que la prévention en amont est le moyen le plus efficace et le plus rentable.
Des incidents avaient éclaté pour la finale de la Ligue des Champions.
Thomas Coex / AFP
Dominique Bodin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) and Luc Robène, Université de Bordeaux
Un manque d’anticipation, d’organisation, de concertation et de préparation explique les débordements lors du match de la coupe d’Europe sans pour autant qu’il s’agisse d’un phénomène récent.
Le risque est celui d’une massification de la surveillance en autorisant l’accès systématique à toutes les bases de données policières européennes, y compris aux informations les plus sensibles (données génétiques et photographies) et par les mécanismes les plus automatisés (comparaisons informatisées, reconnaissance faciale, etc.).
Fred Tanneau/AFP
Un projet de réforme au niveau européen prévoit d’élargir un peu plus les possibilités d’échanges automatisés d’informations entre polices européennes, au risque de formes nouvelles de surveillance.
Sandra Oh et Jodie Comer dans “Killing Eve”.
Filmaffinity
La série brosse le portrait de deux personnages féminins (une meurtrière et une détective) et reformule les conventions du genre policier.
Sur la base de quels critères les policiers procèdent-ils à des interpellations et arrestations ? Comment perçoivent-ils et justifient-ils le profilage policier ?
Alain Jocard/AFP
Sur la base de quels critères les policiers procèdent-ils à des interpellations et arrestations liées au trafic de stupéfiants ?
Des policiers patrouillent la rue Sainte-Catherine à Montréal, le 12 avril 2021, pendant le couvre-feu imposé par le gouvernement du Québec. Les citoyens ont généralement suivi les règles sanitaires mises en place.
La Presse canadienne/Graham Hughes
Yves Boisvert, École nationale d'administration publique (ENAP); Étienne Charbonneau, École nationale d'administration publique (ENAP), and Luc Bégin, Université Laval
Une recherche auprès des corps policiers du Québec démontre que les Québécois se sont comportés généralement en « bons citoyens » durant la pandémie, et ont respecté les mesures sanitaires.
La motivation de service public est fondée sur l’hypothèse selon laquelle les individus seraient motivés à travailler dans le secteur public par altruisme, par un désir de servir la nation, et plus généralement par la volonté d'avoir un impact sur la société.
Patrick Hertzog /AFP
Une étude, menée auprès de 1 400 policiers français vise à mieux comprendre les déterminants psychologiques de la motivation des policiers et notamment la motivation de service public.
Illustration d'un réseau de données massives.
Maxger/Shutterstock
Et si l’IA n’était pas si intelligente que ça ? Dans beaucoup de domaines, il est complexe d’obtenir de bonnes données pour entraîner les algorithmes et avoir donc de bonnes réponses de la machine.
Fiche anthropométrique (recto-verso) d'Alphonse Bertillon (1853 - 1914), premier chef du Service d'Identité Judiciaire de la Préfecture de Police à Paris (1893).
Jebulon / WikiCommons
Policiers ou clandestins, il existe des fichiers regroupant des informations personnelles ou des noms de personnalités engagées politiquement. État des lieux des lois et des usages en France.
Chercheur au CNRS, directeur du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay