« Bataille de cavaliers arabes autour d’un étendard », tableau orientaliste du peintre français Théodore Chassériau, daté de 1854, reflète une vision occidentale du djihad, perçu comme dans sa dimension guerrière. Ce n’est cependant pas la seule acception du terme.
Dallas Museum of Art
Concept admettant de nombreuses définitions parfois contradictoires entre elles, le djihad n’est pas une notion facile à appréhender. Un récent ouvrage retrace sa longue histoire.
Salman Rushdie à Londres en 2017.
Grant Pollard/AP
Depuis la publication des « Versets sataniques », Rushdie affirme que les textes religieux devraient être ouverts à la discussion et à la contestation.
Le portrait de Nuper Sharma, ancienne porte-parole du parti au pouvoir en Inde, est brûlé lors d’une manifestation à Lahore le 12 juin 2022.
Arif Ali/AFP
De nombreux gouvernements de pays musulmans critiquent avec force les « blasphèmes » mais restent silencieux sur les violations concrètes des droits des minorités musulmanes résidant à l’étranger.
Des manifestations ont été organisées dans toute la France pour soutenir la liberté d'expression et pour rendre hommage à Samuel Paty, un professeur d'histoire qui a été décapité le 16 octobre 2020, près de Paris, après avoir discuté avec sa classe des caricatures du prophète Mahomet.
AP Photo/Michel Euler
Sivane Hirsch, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
Le désir de secouer les élèves peu engagés amène parfois les enseignants à montrer des images choquantes, renforçant la sensibilité du thème. D’autres préfèrent simplement éviter cet enseignement.
Des élèves, le 16 octobre 2012, dans une classe de l'Institut européen des sciences humaines (IESH) à Saint-Leger-de-Fougeret, dans le centre de la France.
Jeff Pachoud/AFP
La socialisation religieuse des jeunes musulmans français peut-elle éclairer le passage à l’acte terroriste ? Résultats d’une enquête inédite.
Des collégiennes se recueillent devant le lycée du Bois d'Aulne de Conflans-Sainte-Honorine où travaillait Samuel Paty, l'enseignant assassiné le 18 octobre 2020.
Bertrand GUAY / AFP
L’horrible mort de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, met en lumière la grandeur du combat pour la liberté d’expression dont les enseignants sont, plus que jamais, les hussards.
Des islamistes pakistanais protestent contre la clémence de la Cour suprême à l'égard d'Asia Bibi, une chrétienne pakistanaise accusée de blasphème, à Karachi, le 1er février 2019.
Asif Hassan/AFP via Getty Images
Au Pakistan, en Iran et en Arabie saoudite, le blasphème est passible de la peine de mort. Ces lois n’ont pas seulement des motifs religieux : elles répondent aussi à des préoccupations politiques.
Manuscrit persan du Moyen Âge représentant le prophète Mahomet conduisant Jésus, Moïse et Abraham à la prière.
Wikimedia
En analysant les réactions après l’attentat contre Charlie Hebdo, on observe que ces dernières sont souvent très éloignées des valeurs auxquelles était attaché le journal.
Une caricature de Donald Trump et de la reine Elizabeth d'Angleterre, signé Dave Brown, dans le quotidien The Independent (juin 2019).
norbet1/Flickr
Le dessin de presse se joue dans un rapport triangulaire entre un dessinateur qui raconte, une cible objet de sa mise en dessein, un lecteur qui interprète et juge.
Utiliser le Coran pour maintenir les femmes dans une situation d’infériorité et les maltraiter, c’est oublier la nécessité de prendre en compte le contexte dans lequel le texte sacré a été produit.
L'État islamique joue sur le ressort de l'humiliation pour mobiliser ses partisans.
Alatele fr/Flickr
La problématique des liens entre humiliation, vengeance et violence est bien connue. Cette question a néanmoins retrouvé une actualité saisissante depuis la montée en force de l’État islamique.
Le littéralisme, une déviation du christianisme ?
Wikimedia
L’étude de textes issus du magistère catholique fait vaciller l’opposition entre la Bible, témoignage humain susceptible de contenir des erreurs, et le Coran, parole de Dieu dictée sans intermédiaire.
Cette carte des accords Sykes-Picot, signés en mai 1916, montre les régions destinées à passer sous contrôle ou influence britannique et française.
Royal Geographical Society / Wikimedia Commons
En proclamant le califat en juin 2014, Daech publia une vidéo intitulée : « La fin de Sykes-Picot ». La notion de souveraineté d’un État musulman est au centre de son action.
Parade militaire à Raqqa, dans le nord de la Syrie, en 2014.
Stringer / Reuters
La capacité de la religion à ne pas s’embarrasser de nuances entre « fidèles » et « infidèles », ou entre le « bien » et le « mal », en fait une idéologie redoutable aux mains de démagogues.
Un Coran datant de 1284, exposé au Musée d'art islamique de Doha (Qatar).
Fadi Al-Assaad/Reuters
En faisant fi du pluralisme théologique et de la tolérance religieuse, Daech met son interprétation des écritures et de la tradition au service de ses objectifs politiques, et non l’inverse.
Parade militaire dans la région de Raqqa.
Stringer/Reuters
Quelles sont les origines de Daech ? Que veut-il ? The Conversation publie une série d’articles permettant de mieux comprendre la nature de ce groupe qui au Levant fait régner la terreur.
Un an après Charlie, place de la République, à Paris.
Eric Feferberg/AFP
Après les attentats de 2015, le débat sur la laïcité s’est déplacé de l’école sur le terrain des libertés et de la sécurité. Au risque d’en faire une arme de guerre.
Il est temps pour les musulmans d’oser questionner les interprétations de la charia sur lesquelles l’État islamique s’appuie pour combattre l'obscurantisme et le terrorisme.