Un soldat français de l'opération Barkhane sur une base des Forces armées maliennes au pied des monts Hombori, région de Gourma (Mali), le 27 mars 2019.
Daphné Benoit/AFP
Le sommet qui a réuni à Pau, le 13 janvier dernier, les dirigeants de la France et du groupe G5 Sahel a débouché sur quelques mesures qui ne suffiront pas à ramener la paix dans la région.
Une femme vote à Bamako au second tour de l'élection présidentielle malienne, le 12 août 2018.
Michele Cattani/AFP
De nombreux pays africains possèdent aujourd’hui tous les attributs de la démocratie, mais n’obtiennent pas pour autant de bons résultats économiques. Quelques éléments d’explication.
L’accident qui a coûté la vie à 13 soldats français au Mali, le 25 novembre dernier, rappelle que d’autres pistes doivent être explorées.
Emmanuel Macron et le président tchadien Idriss Deby en 2017 lors d'un sommet du G5 Sahel à Bamako, destiné à renforcer la coopération de lutte contre le terrorisme dans la région.
AFP
Certains estiment que les interventions militaires de la France en Afrique visent à mettre la main sur des ressources naturelles. Un examen attentif des investissements dément cette vision.
Des agents de sécurité se déplacent à côté d'un véhicule blindé à la suite multiples attaques à Ouagadougou contre notamment le QG militaire qui ont causé la mort de 8 soldats et beaucoup d'autres blessés le 2 mars 2018.
Ahmed Ouoba/AFP
La réponse paraît inadaptée devant un ennemi qui semble avoir chaque fois en avance et disposer d’une capacité d’anticipation sur les stratégies de mise en place par l’État.
Des déplacés maliens, le 17 juin 2019, à Koro, près de la frontière avec le Burkina Faso, dans l'attente de regagner leurs domiciles dans le centre du pays?
Kassim Traoré / AFP
Le Mali fait face à une double interrogation : est-il possible d'initier un tel dialogue ? Si oui, est-ce souhaitable au vu des objectifs poursuivis par l'État malien et par les djihadistes ?
For several years now, recurrent attacks attributed to jihadists have regularly targeted Christian religious leaders.
Ouoba/AFP
Catholics are seen as foreign and closely linked to the government, making them a target for armed groups determined to undermine any competing authority.
Manifestation contre le CFA, le 16 septembre 2017, à Dakar place de la Nation.
Seyllou/AFP
Pourquoi quitter une zone stable, qui permet d’avoir une croissance économique soutenue avoisinant les 7 %, au moment où l’Afrique affiche son taux de croissance le plus faible depuis 25 ans (1,6 %) ?
Manifestation à l'appel du Haut Conseil islamique, à Bamako, le 5 avril 2019.
Michèle Cattani/AFP
Le religieux a clairement pris le dessus sur le politique au Mali : à chaque confrontation les organisations musulmanes parviennent à imposer leurs idées face à l’État.
Cérémonie de clôture du sommet du G5 Sahel qui a réuni les présidents Ibrahim Boubacar Keita (Mali), Mahamadou Issoufou (Niger), Roch Marc Christian Kabore (Burkina faso), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), en février 2019.
Olympia De Maismont/AFP
On est pass de l’ère d’un djihadisme idéologique avec un discours se nourrissant du référentiel religieux à une situation où les populations locales évoquent du « banditisme », de la « criminalité ».
Le Burkina Faso au cours des derniers mois a fait l'objet d'attaques terroristes récurrentes.
Issouf Sanogo/AFP
Ismaila Kane, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa
La montée des attaques au Burkina Faso est en grande partie imputable à l’affaiblissement de l’État, lui-même provoqué par un contexte politique très instable depuis le début de la décennie.
Un militaire français à Tombouctou. Un règlement du conflit malien à court et moyen terme est aujourd'hui hors de propos, tant la logique militaire a pris le dessus sur une approche de résolution politique des différends.
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Les pays intervenants ont peu appris de leurs erreurs. Leur appui fréquent à des groupes armés non-étatiques exacerbent les tensions interethniques et intercommunautaires.
Lors d'une manifestation à l'appel du Haut Conseil islamique à Bamako, le 5 avril 2019, suite aux violences subies dans le centre du Mali.
Michele Cattani/AFP
Pourquoi seules les milices peules sont-elles fréquemment accusées de djihadisme par l’ensemble des autres groupes d’autodéfense, avec les répercussions que l’on sait sur les civils ?
Des éleveurs Peuls (ici en 2005, au sud de Gao).
KaTeznik/Wikimedia
Une grande partie des tensions actuelle est due à l’irruption d’acteurs externes. Mais sans État pour s’interposer, défendre et expulser les acteurs de la discorde, la violence risque de s’accroître.
Le président malien, ré-élu en 2018, Ibrahim Boubacar Keita arrive à la mosquée centrale de Bamako durant l'Aïd 2018.
AFP
Fousseyni Touré, Université des sciences juridiques et politiques de Bamako
Quelle a été l’influence des associations islamiques et de leurs représentants dans le débat public au Mali ? Et qui aujourd’hui leur oppose un autre discours ?
Le Président Macron et le chef d'état-major des armées, François Lecointre, le 14 juillet 2018, à Paris.
Thibault Camus/ AFP
La parole militaire prend timidement une place plus grande dans l’espace public, reflétant le besoin de mieux expliquer le rôle joué par ceux qui mènent des guerres au nom de leurs concitoyens.
A Gao (Mali), le 13 novembre 2018, après un attentat suicide qui a fait trois morts.
AFP
Rohen d’Aiglepierre, Agence française de développement (AFD) and Anda David, Agence française de développement (AFD)
Alors que la question de la migration est omniprésente dans le débat actuel, le sujet de son lien avec l’aide internationale et le développement apparaît central.
Chercheur sénior au Bonn International centre for conflict studies (BICC) ; Chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences-Po Bordeaux., Université Bordeaux Montaigne
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité
Professeure adjointe à l'École de Santé Publique de l'Université de Montréal (ESPUM) et chercheuse au Centre de Recherche en Santé Publique (CReSP)., Université de Montréal