Caissières, éboueurs, vendeurs… Ils sont en première ligne depuis le début de la pandémie. Comprendre la manière dont le masque sanitaire pénètre leur univers éclaire leur vécu de la crise.
Ces travailleurs des plates-formes ont été confrontés à une baisse de leur activité, des risques sanitaires accrus, et même une exposition renforcée aux contrôles de police pour les sans-papiers.
Déconfinement, les risques psychologiques de la reprise du travail
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Que se passe-t-il au niveau psychologique lorsque tout s’arrête, que le confinement est levé et qu’il faut retourner au travail même si la menace est toujours présente ?
Le management devra traiter les problématiques de l'anxiété du retour après plusieurs semaines loin des locaux, ainsi que la peur d'être contaminé par un virus toujours en circulation.
Dans l’urgence, les invisibles sont devenus plus que visibles : ils sont au front là où nous avions tendance à les mettre à « l’arrière-boutique » afin de ne pas reconnaître leurs différences.
La crise a accéléré la mise à distance des salariés ou encore de creusement des inégalités. La croissance verte ouvrirait la voie à une démocratisation des organisations qui limiterait ces tendances.
À mesure que l’épidémie connaît une « grande accélération » en écho à celle du changement climatique, il nous faut intégrer la notion de « care » dans nos interdépendances.
Après 20 ans de carrière, les salaires se situent à un niveau inférieur de 16 % par rapport à ceux des autres diplômés de l’enseignement supérieur court.
Accablé par les compressions, le secteur de la santé s'est tourné vers les agences de placement temporaire pour combler la pénurie de préposés, fragilisant ainsi le lien d'emploi avec les employeurs.
La mobilisation actuelle dans le secteur sanitaire ou plus généralement dans les entreprises remet en cause un discours dominant qui sert certains intérêts.
Thomas Reverdy, Institut polytechnique de Grenoble (Grenoble INP)
Les tensions entre exigences de sécurité et maintien du travail sont aujourd’hui directement gérées, dans l’urgence, au sein des organisations. Une situation inédite.
Pendant la période de confinement, de nombreux travailleurs ont testé le travail à distance. Si pour certains l’expérience demeure mitigée, le paradigme du travail à distance a définitivement changé.
Si le travail s’infiltre de plus en plus dans l’espace privé par le biais du numérique, la famille restait une dimension souvent passée sous silence en entreprise. Le confinement change la donne.
L’obsession du bonheur en entreprise brouille la frontière entre temps libre et temps professionnel, paralysant la réflexion des travailleurs sur ce qu’ils font.
Ce que nous révèle une vaste enquête, conduite entre 2013 et 2018, sur les personnes qui travaillent dans les champs de l’agriculture biologique française.
Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Droit du travail et droits de la personne, Lise/Cnam/Cnrs, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Chercheur au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
(2022-2024) Visiting Professor, Northeastern University, Boston / (2014-...) (on leave) Full Professor in Economics, ERUDITE, UPEC, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)