Les bulletins blancs ou nuls devraient orienter ce 7 mai, d’une manière tout à fait inédite dans l’histoire du vote en France, les résultats du scrutin.
Avec l’attaque terroriste sur les Champs-Élysées perpétrée avant le premier tour de l’élection présidentielle en France, les jihadistes ont-ils cherché à « influencer » le résultat du scrutin ?
Prendre le risque de voir le Front national arriver au pouvoir ferait abstraction du sort de ces minorités qui vivent la discrimination au quotidien et restent largement privées de voix politique.
Les électeurs ont assisté à un débat violent et brutal entre concurrents qui s’affrontent de façon aveugle sur un agenda incomplet, dans une interaction belliqueuse et avec des attaques frontales.
Les réseaux sociaux permettent de déployer des campagnes de convictions mais pas de conversion. Et confortent avant tout les individus dans leurs positions.
Le candidat d’En Marche ! est celui qui utilise le plus les termes d’égalité et de capacités. Un discours inspiré par les travaux de John Rawls et d’Amartya Sen.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Les dérives de l’irresponsabilité, de la haine et de la jouissance destructive et autodestructive sont le fait d’une société qui perd son principe d’unité.
Afin de sauver le candidat Fillon, les sondages d’intention de vote ont été dénigrés et de pseudo métriques ont été artificiellement valorisées pour faire advenir une réalité que le scrutin a démentie.
Du rôle des tiers-lieux d’entrepreneuriat et d’innovation (espaces de coworking, makerspaces, fab labs, hackerspaces…) dans l’action politique, en particulier la campagne présidentielle 2017.
Le procès fait aux sondages est un mélange détonnant d’arguments fondés, de fantasmes, de mauvaise foi crasse et d’ignorance de la réalité du travail des sondeurs.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Comment la droite de gouvernement a-t-elle pu en arriver là perdre une élection jugée « imperdable », le désaveu du quinquennat socialiste dans l’opinion laissant augurer une alternance « naturelle » ?
Pour la première fois peut-être dans une élection présidentielle, la façon dont les candidats voient l’inscription de la France dans le monde pourrait être la variable déterminante à l’heure du choix.
Le scrutin a ouvert une porte historique vers une nouvelle distribution de la représentation politique. À condition qu’elle ne se referme pas brutalement sous le souffle de la peur de l’inconnu.
Notre système politique sort du premier tour éreinté et profondément divisé. Les positions combinées de chacun face à quatre clivages expliquent le vote mais ne favoriseront pas la gouvernance du pays.
La vague de fond de cette élection présidentielle est l’installation du populisme dans la vie politique : les candidats s’en inspirant réunissent globalement la moitié de l’électorat.
Les candidats à la présidentielle proposent des solutions simplistes et privilégient l’action sur la réflexion. Ils cèdent à la « stupidité », une culture qui se diffuse dans la société actuelle.
François Hollande, qui en avait fait une priorité, a déçu les jeunes. Bien présents sur scène aux côtés des présidentiables, seront-ils pour autant écoutés au lendemain du scrutin ?
Chercheur associé en science politique au Centre de sociologie des organisations - Chef de projet transition énergétique à France stratégie, Sciences Po