Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Le nationalisme est un outil efficace en Iran pour unir face à un ennemi commun. Mais il peut aussi empêcher une remise en question pourtant nécessaire de certaines orientations politiques récentes.
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Entre menace séparatiste et hostilité extérieure, l’attentat d’Ahvaz, commis le 22 septembre 2018, est perçu en Iran comme un facteur sérieux de déstabilisation du Golfe.
Si l’état d’urgence n’est plus d’actualité, il reste symboliquement actif créant une administration qui réagit à la peur mais paradoxalement la produit également.
Marc Julienne, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La stratégie de « déradicalisation » de Pékin pourrait aboutir à l’aliénation définitive des populations chinoises musulmane et aggraver le radicalisme violent tant en Chine qu’à l’étranger.
Loin d’avoir été défait, le mouvement djihadiste conserve d’importantes capacités de nuisance sur fond d’instabilité sociopolitique structurelle en Irak.
L’identité peule apparaît comme un épouvantail symbolisant la menace djihadiste. Pourtant, cette identité est bien trop hétérogène pour établir un lien aussi simple.
L’histoire coloniale a toujours figuré dans le récit scolaire. Mais son enseignement a évolué depuis les années 1980, soulevant des débats révélateurs des tensions entre école et société.
La guerre dure depuis maintenant quarante ans en Afghanistan, et les talibans sont prêts à la prolonger. Une résilience qui s’explique aussi par les erreurs des Occidentaux.
Le 6 juillet 2018, le gourou Shoko Asahara et ses plus éminents collaborateurs sont exécutés, 23 ans après l’attaque du métro de Tokyo relaté dans « Underground » de Haruki Murakami.
La liesse qui a suivi la victoire des Bleus est-elle le signe d’une résilience post-attentats de 2015 et 2016 ou une réponse spontanée à un besoin de catharsis collective de la France ?
La visite récente d’Emmanuel Macron sur le continent, bien que planifiée depuis plusieurs semaines, visait à sauver une force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) en grand péril.
Dominique Bodin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) y Luc Robène, Université de Bordeaux
La compétition est double : sur le terrain et dans les tribunes. Le problème posé aux organisateurs peut se résumer ainsi : comment conserver l’esprit festif et assurer le contrôle social ?
Il y a urgence humanitaire absolue à obtenir le plus rapidement possible un cessez-le-feu. Mais une conférence purement humanitaire, comme à Paris ce 27 juin, a peu de chance d’aboutir à un règlement.
Il y a une erreur de méthode, adoptée par l’Onu pour sortir la Libye de la crise: il ne suffit pas d’organiser au plus vite des élections pour que tous les problèmes soient résolus.
Le cimentier Lafarge fait l'objet d'une enquête sur ses liens supposés en Syrie avec le groupe terroriste État islamique. Que savaient les actionnaires ? Peuvent-ils être poursuivis par la justice ?
Le terme de « terrorisme » devient un mot valise qui désigne toute forme de violence. Or dénoncer le terrorisme partout conduit rapidement à ne le combattre efficacement nulle part.
Dominique Thomas, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le salafisme djihadiste tel qu’incarné par le mouvement Ansar Al-Sharia, peu avant la création de Daech, a échoué à fédérer les populations musulmanes autour d’une même idéologie.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité