Le courant des « transition studies » montre qu’une innovation ou une interdiction n’a d’efficacité que lorsqu’elles s’intègrent dans un cadre organisationnel renouvelé.
Largement utilisés dans l’agriculture, les pesticides contaminent l’environnement sur de très larges zones. Leurs actions délétères sur les organismes contribuent à l’érosion de la biodiversité.
Certaines plantes et micro-organismes peuvent aider à accroître la disponibilité du phosphore, essentiel à la productivité végétale, dans les sols cultivés.
Dans les jardins de Repainville, à Rouen, des étudiants ont aidé une association d’agriculture urbaine locale à analyser la qualité des sols avec des résultats très encourageants.
En 2020, plus de 1,7 milliard de tonnes de déchets plastiques ont été transférées illégalement vers des pays tiers. Car leur gestion est coûteuse et l’industrie du recyclage incapable de tout absorber.
Comprendre le cycle côtier du plastique permettrait de mieux évaluer le volume des déchets présents dans l’eau et sur la plage afin de lutte plus efficacement contre ce phénomène dramatique.
Les millions d’obus non explosés laissés par la Grande Guerre ont fait l’objet de vastes opérations de destruction à la suite du conflit, dont nos sols conservent encore les traces.
Dans les régions tropicales, la culture du maïs exige le recours massif aux intrants chimiques. Une autre solution existe, fondée sur la rotation des cultures, pour favoriser la fertilité des sols.
La dispersion de résidus chargés en métaux sur d’anciens sites miniers est source de pollution. Des chercheurs mettent au point une méthode pour les piéger à l’aide de plantes et de micro-organismes.
Zoom sur un sujet de thèse, mis en BD dans le cadre de « Sciences en bulles » : la dégradation de la chlordécone, un insecticide qui a fait des ravages dans les Antilles françaises.
Après la marée noire dans la plaine de la Crau, en 2009, des fourmis ont été introduites dans les sols pour restaurer les écosystèmes du site pollué. Des premiers résultats prometteurs.
L’alerte, lancée sur les réseaux sociaux, a révélé l’incurie de l’État et de l’entreprise, et suscité une attention médiatique nouvelle pour les menaces écologiques qui pèsent sur le Grand Nord.
Les méthodes de dépollution des sols utilisées aujourd’hui demeurent très coûteuses. De nouvelles techniques prometteuses basées sur les nanoparticules sont en cours de développement.
Pour les scientifiques, le caractère cancérigène du chlordécone ne fait aujourd’hui plus de doute. Au sommet de l’État, on semble moins convaincu. Réel malentendu, ou vraie volonté de semer le doute ?
Directeur de recherches au CNRS en ingénierie écologique, Université d’Avignon, Institut méditerranéen de la biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE), Aix-Marseille Université (AMU)