Comment, au même titre que les plus de 500 morts de la rue recensés chaque année, pouvons-nous collectivement accepter que le logement ou l’absence de logement continuent, en 2018, en France, de tuer ?
Aux abords des Champs-Élysées, le 1er décembre 2018.
Geoffroy Van Der Hasselt/ AFP
Plus qu’un retour de boomerang de la démocratie directe, le mouvement des gilets jaunes révèle la transformation en cours de la représentativité des parties prenantes de la société civile.
Manifestation des Gilets Jaunes autour du rond-point de la Vaugine à Vesoul (Haute-Saône). La Nationale 19 est bloquée dans les deux sens. 17 novembre 2018.
Obier/Wikimedia
L’essaim se forme lorsque les personnes ou de petits groupes dispersés, qui appartiennent à un même mouvement convergent de plusieurs directions à la fois vers un lieu unique.
Sur un rond-point, à Blois, le 24 novembre 2018.
Guillaume Souvant/AFP
Quelques enseignements tirés d’une expérience de sociologue ayant travaillé sur des formes de violences sociales et politiques et sur les stratégies sécuritaires déployées par les pouvoirs publics.
Devant un dépôt de carburant, au Mans, le 29 novembre 2018.
Jean-François Monier/ AFP
Les travaux portant sur l’organisation des mouvements sociaux en sociologie permettent de comprendre les caractéristiques inédites de cette dynamique et les moyens d’y répondre.
La notion de France périphérique s'explique par sa capacité à s'affranchir des réalités actuelles pour décrire un monde en voie de disparition.
Dominique Chanut/Flickr
Daniel Behar, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Le frisson collectif que produit la représentation d’une France coupée en deux est paradoxalement rassurant : il subsiste un ordre territorial lisible dans un univers dont la compréhension nous échappe.
La chercheure analyse le nouveau clivage progressiste/conservateur, l’irruption du « macronisme » en France et les enjeux des futures élections européennes.
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Grivaux, en discussion avec une « gilet jaune ».
Iroz Gaizka/ AFP
Convertis au projet de l’autonomie personnelle, les citoyens ne se considèrent plus comme des administrés remettant leur confiance à des élus agissant pour le bien commun.
Gilets Jaunes en Alsace :
action du 17 novembre 2018.
Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg /Flickr
Comment les médias français peuvent-ils concilier leur devoir de service public en restant neutres sur la question de l’indépendance alors qu’ils appartiennent au pays colonisateur ?
Aux abords de la porte d'Auteuil, à Paris, le 17 novembre 2018.
Lucas Barioulet / AFP
Jean-Marie Charon, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Les médias sont dans une position paradoxale : espace nécessaire de représentation, de démonstration de la force, ils suscitent l’exaspération des acteurs de la contestation.
Le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, accueille un groupe de migrants venus du Niger, le 14 novembre 2018, à Rome.
Alberto Pizzoli/AFP
Le cœur du populisme, son essence, n’est pas la critique des élites, bien au contraire, mais le rejet du pluralisme de l’offre politique.
Deux des joureurs de l'équipe de Belgique, Thorgan Hazard et Thomas Meunier, défaite par la Suisse (5 buts à 2), le 18 novembre 2018.
Fabrice Coffrini/AFP
Nos sociétés construisent des vainqueurs dont les qualités sont rapidement et systématiquement remises en cause, oubliant le rôle pourtant essentiel du hasard.
A Rochefort, le 24 novembre 2018.
Xavier Leoty/AFP
« Uberisée », la société sait parfaitement se passer de relais, de médiateurs, d’intermédiaires. Le consommateur l’a bien compris, il est désormais suivi par le citoyen.
Une statue kanak représent une maison traditionnelle sur une route près de Kone. La gestion des terres coutumières kanak trouve aujourd'hui un nouvel essor.
Theo Rouby/AFP
En Nouvelle-Calédonie, la conciliation entre coutume et droit commun est désormais possible pour mettre en valeur les terres, mais les disparités socio-économiques demeurent.
Un soldat de l'opération Atalante, menée par l'Union européenne au large de la Somalie.
Ministère de la Défense/DR
Peu réaliste sur le plan opérationnel et institutionnel, cette idée a le mérite d’exprimer une communauté de destin partagée par les Européens face à un monde multipolaire et incertain.
Manifestation (non-autorisée) du groupe ‘Calaisiens en colère’ en octobre 2015.
AFP PHOTO / DENIS CHARLET
Comment les groupes d’extrême droite se saisissent-ils de la question migratoire comme outil de mobilisation ? Le vigilantisme s’est implanté à Calais et semble désormais essaimer.
Sur un pont surplombant la N70, près de Montceau-les-Mines (dans le centre de la France), le 21 novembre 2018.
Philippe Desmazes/ AFP
Le simplisme et le « démagogisme » des solutions avancées par les gilets jaunes montrent que la route sera longue. Mais n’est-ce pas une étape nécessaire dans tout cheminement démocratique ?
Des milliers de personnes se sont rassemblées le 24 novembre 2018 pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles.
Xavier Agon / AFP
Pauline Delage, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La marche du 24 novembre contre les violences faites aux femmes doit aussi rappeler à l’État que les associations luttant contre ce phénomène rencontrent de trop grandes difficultés économiques.
Eric Zemmour à Bruxelles, le 6 janvier 2015.
Emmanuel Dunand / AFP
Nous vivons une époque durant laquelle s’efface le partage entre le vrai et le faux, une époque de falsification de la réalité que cet effacement autorise.
Un homme rapatrié de Libye retrouve sa famille au Nigéria.
Pius Utomi Ekpei / AFP
L’éventualité d’un retour est toujours présente et fait partie de la stratégie de mobilité de tout migrant. La migration est une circulation et non un aller simple dans un sens ou dans l’autre.
Sabrina 40 ans, porte un bonnet phrygien en plus de son gilet jaune le 17 novembre 2018.
Sébastien BOZON / AFP
La création du Parquet national antiterroriste tend à faire croire qu’il serait plus efficace de rassembler les affaires de terrorisme au sein d’un seul ministère public.
En 2015, la Présidente du FN (désormais RN) avait été jugée (puis relaxée) pour incitation à la haine raciale pour avoir comparé les prières de rue de musulmans en France à l'occupation nazie. L'usage d'images fortes dans son discours politique lui avait déjà porté préjudice.
Jean-Philippe Ksiazek/AFP