Vue à travers le prisme des « ordres sociaux », la crise des « gilets jaunes » pose la question de la cohérence et de l’efficacité des institutions représentatives dans les sociétés occidentales.
Fabrice Hamelin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Le vandalisme visant les radars témoigne des difficultés de conduite de l’action publique : les modalités de résistance sont diverses. Aujourd’hui, les plus inciviles sont réalisables voire banales.
À l’heure où notre société tend à se fracturer, où la haine se développe, et où « tout l’édifice » pourrait crouler, la laïcité n’est-elle pas, plus que jamais, d’actualité ?
Anthony Pregnolato, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Pour comprendre les logiques sociales des modes de dénonciations des violences policières, il convient de les replacer dans une histoire longue de ces mobilisations.
Yvan Boude, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Affubler le portrait présidentiel officiel d'un gilet jaune, est-ce un canular ou une atteinte aux symboles de la République ? Retour historique sur cette image présente dans toutes les mairies.
Doit-on considérer que cette séquence est « une fable, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien », ou au contraire lui trouver un sens profond ?
L’environnement numérique constitue un enjeu majeur pour la résilience de nos sociétés, tant elles dépendent de lui pour s'informer et communiquer. Derrière nos traces, nous avons une responsabilité.
Qualifié de « djihadisme », ce type d'actes n'est pas du terrorisme et se rapproche plutôt des tueries aux Etats-Unis commises par de individus qui cherchent à se venger de la vie.
Priver les parlementaires d’une rémunération décente ou des moyens de travailler efficacement à l’Assemblée et en circonscription n’est pas le meilleur moyen de rénover la démocratie française.
Les manifestations suivent des règles précises. Or, les « gilets jaunes » n’en ont suivi aucune. Il est tentant d’expliquer cela par la mobilisation via les réseaux sociaux. Ce n’est pas si simple.
Christian Mouhanna, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Le retour à une forme de gestion du débat public – ou plutôt du non débat public - par un recours systématique à la force publique risque de se heurter à plusieurs dangers potentiels.
La concomitance de la révision constitutionnelle et du mouvement des gilets jaunes est une occasion unique d’expérimenter plus de démocratie directe et de rétablir la confiance avec les citoyens.
On peut douter que le mouvement soit terminé en province, et que les annonces du président de la République aient vraiment apaisé la colère des manifestants.
Annamaria Colombo, Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) et Myrian Carbajal, Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO)
La quête de reconnaissance chez les adolescents peut amener certains et certaines jeunes à s’engager dans des activités sexuelles moyennées contre un échange financier, matériel et/ou symbolique.
A l'origine des forces de maintien de l'ordre se trouvait la préoccupation de ne plus traiter le manifestant comme un « ennemi » mais comme un « citoyen momentanément en colère».
Alors que l’on pouvait s’attendre à une forte résistance de la part du plus grand nombre devant le fléau qu’est le dopage, il n’en est rien dans les faits.
La validation d’une base de données biométriques fichant tous les Français et la gestion de la censure par des entreprises comme Facebook achèveront-elles notre démocratie ?
Marie-Cécile Naves, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Produire des rapports ne suffit pas : le courage politique s’incarne dans la mise en place de dispositifs concrets dont les retombées doivent être évaluées scientifiquement et de manière indépendante.
S’il est acquis que le mode d’organisation du sport français nécessite une profonde rénovation, le caractère radical de la réforme génère des incertitudes qui doivent être exprimées.