La formation d’une alliance de la gauche française redonne un caractère central aux élections législatives. Mais peut-on véritablement parler d’un regain d’intérêt pour le Parlement en France ?
Emmanuel Macron vote au Touquet lors du scrutin présidentiel, le 7 May 2017. Egalement l'illustration de l'ouvrage de l'auteur, Jupiter et Mercure, éditions Les Petits Matins.
Philippe HUGUEN / AFP
Alexis Lévrier, Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA)
Quatre après la déambulation majestueuse d’Emmanuel Macron, il semble possible de tirer quelques enseignements des difficultés rencontrées par ce jeune président dans ses relations avec la presse.
Améliorer la mobilité sociale et l'égalité des chances, tout en se positionnant au delà du clivage gauche-droite, voilà un des défis auxquels Emmanuel Macron est confronté dans la perspective des élections présidentielles de 2022.
Ludovic Marin/AFP
Au-delà du débat sur la suppression de l'ENA, il existe également une lecture politique de la réforme qui la place dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022.
Pierre Péan en 2008, alors candidat aux élections municipales à Bouffémont (Val d'Oise), où il habitait.
Franck Perry/AFP
Pierre Péan, qui vient de mourir, a participé, tout comme Edwy Plenel, à la révélation de scandales, manipulations et conflits d’intérêts. Pour le public, pour la démocratie, c’est là l’essentiel.
François de Rugy, l'ex-ministre de la Transition écologique, pris dans la tourmente des révélations de Mediapart (ici le 3 juin 2019).
Ludovic Marin/AFP
Au début des années 1970, le mandat du successeur du général de Gaulle fut marqué par une floraison d’affaires de financement occulte via le secteur de l’immobilier.
Observant la société, les médias éclairent le fonctionnement de nos institutions. Mais les journalistes doivent éviter la collusion avec les élites quand ils s’efforcent d’être au plus de leurs sources.
Emmanuel Macron peut-il rebondir à la faveur du Grand débat national ? (ici à Bourgtheroulde, le 15 janvier 2019).
Philippe Wojazer/AFP
Du point de vue du gouvernement, le grand débat donne un état de l’opinion publique sur les réformes à venir et, surtout, il le dédouane en procès de verticalité et d’absence de concertation.
Le Président, concentré, lors du lancement du «grand débat national» en Normandie, le 15 janvier 2019.
Ludovic Marin / AFP
Le débat national imposé par les « gilets jaunes » à Emmanuel Macron est sans doute la dernière chance pour le Président de tenter de résoudre la tension majeure née des conditions de son élection.
«Ulysse à la cour du roi Alcinoos», tableau de Francesco Hayez, 1814-1815.
Museo di Capodimonte (Naples)/Wikimedia
Alain Faure, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
L’actualité du gouvernement Philippe illustre un tournant émotionnel qui transforme, de façon insidieuse, notre relation à l’État, mais aussi à la citoyenneté et au territoire.
Rentrée des classes à Laval, le 3 septembre 2018.
Ludovic Marin/AFP
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le principal chantier à venir, pour Emmanuel Macron, n’est plus celui de la modernisation du pays et des réformes mais sa capacité à proposer une vision pour l’avenir.
Manifestation étudiante à Paris en 2009. Le désamour entre forces de l'ordre et citoyens tient aussi à une mauvaise gestion interne.
Frog and Onion/Flickr
Christian Fassier, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Le manque de reconnaissance entretenant le malaise policier est nourri à la fois par le mépris de la population et celui d’une hiérarchie aux ambitions mues par une trop grande politisation.
Emmanuel Macron, le 28 août, à Copenhague.
Ludovic Marin / AFP
Ni gaulliste ni bonapartiste, le macronisme révèle un mode « corporate » d’exercice du pouvoir, qui se nourrit du modèle organisationnel des grands groupes privés.
Alexandre Benalla, aux côtés du Président, lors du 55ème Salon de l'Agriculture, à Paris, le 24 février 2018.
Stéphane Mahé / POOL / AFP
Quelle lecture peut-on faire de ce « moment » assez extraordinaire dans la vie de notre démocratie, où le pouvoir du Président, si ce n’est la Cinquième République, ont paru trembler sur leur base ?
Cavaliers de la garde républicaine mobile contre émeutiers sur la place de la Concorde le 7 février 1934. Des groupes de droite, des associations d'anciens combattants et des ligues d’extrême droite protestent contre le limogeage du préfet de police Jean Chiappe à la suite de l'affaire Stavisky.
L'Ouest-Éclair/Wikipedia
enseignant en relations internationales (Sciences Po) - responsable de l'unité d'enseignement "aire juridique et administrative'" (Master Lisi, UFR EILA, Université Paris VII Denis DIderot), Sciences Po