Parade militaire à Taipei, le 10 octobre 2021. Taïwan se prépare à affronter une invasion chinoise sur mer, dans les airs et aussi sur le territoire de l’île.
Jeng Bo Yuan/Shuttterstock
La tension ne retombe pas dans le détroit de Taïwan. Quel est le potentiel militaire de la Chine, et comment l’île s’organise-t-elle pour sa défense ? État des lieux des forces en présence.
Funérailles d’un combattant des Unités de protection du peuple kurde (YPG), à Qamishli, ville à majorité kurde du nord-est de la Syrie, le 7 décembre 2022. Une opération militaire turque dans la région est en cours depuis le 20 novembre.
Delil Souleiman/AFP
Pendant que l’attention russe et américaine est largement fixée sur l’Ukraine, Ankara et Téhéran s’attaquent aux forces kurdes, en Syrie et à la frontière Irak-Iran.
Des soldats de l’armée taïwanaise lors d’un exercice de tir réel anti-débarquement dans le sud de Taïwan, le 9 août 2022.
Sam Yeh/AFP
La récente montée des tensions entre la Chine et le duo américano-taïwanais contraint Washington à repenser sa stratégie régionale, qui vise à maintenir un équilibre de plus en plus précaire…
Vladimir Poutine et Xi Jinping à Pékin le 4 février 2022. Ce fut le dernier déplacement en date du président russe à l’étranger.
Alexei Druzhinin/AFP
Les discours russe et chinois sur l’Ukraine et Taïwan ont beaucoup en commun, aussi bien sur les plans identitaire et stratégique qu’au niveau politique.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est entretenu avec Vladimir Poutine au Kremlin le 26 avril 2022. Le surlendemain, il était à Kiev, où il a rencontré Volodymyr Zelensky.
Vladimir Astapkovich/Sputnik/AFP
Raoul Delcorde, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
Dans le cas de conflits armés ou diplomatiques, la médiation a une importance vitale, comme le conflit russo-ukrainien en témoigne. Mais en quoi consiste-t-elle exactement et comment peut-elle aider ?
Un char russe détruit dans le centre de la ville de Borodianka, près de Kiev, à proximité d’un immeuble calciné, le 4 avril 2022.
Sergei Supinsky/AFP
Laissant derrière un spectacle de désolation, l'armée russe s'est retirée des alentours de Kiev. Probablement pour mieux porter le fer dans le Donbass…
Des soldats en patrouille le 3 octobre 2018 à Buea, capitale de la province anglophone du sud-ouest, devant une affiche électorale du président Paul Biya, dont le slogan est écrit en français et en anglais.
Marco Longari/AFP
Les griefs des anglophones sont anciens et n’ont pas été pris en considération pendant longtemps.
Le drapeau russe flotte aux côtés de celui, rouge et vert et frappé de la faucille et du marteau, de la Transnistrie, à côté d’une statue du maréchal russe du XVIIIe siècle Souvorov, à Tiraspol, capitale de la Transnistrie, le 12 septembre 2021.
Sergei Gapon/AFP
La Transnistrie vit en quasi-indépendance de la Moldavie depuis trente ans. Ce territoire jugé « pro-russe » et frontalier de l’Ukraine pourrait être convoité par la Russie dans un proche avenir.
Un char de carnaval représentant Vladimir Poutine manipulant Alexandre Loukachenko comme une marionnette est présenté le 28 février 2022 dans le centre de Cologne, où une manifestation « Liberté pour l'Ukraine » a remplacé le traditionnel défilé du « lundi des roses ».
Ina Fassbender/AFP
Longtemps, le dictateur de Minsk a marché sur une corde raide entre la Russie et l’Occident. Désormais, il se retrouve, à son corps défendant, pleinement aux côtés du régime de Moscou.
Stoyanka, à l’ouest de Kiev, le 4 mars 2022.
Aris Messins/AFP
À moins d’un brusque recul russe, trois options sont aujourd’hui envisageables : la finlandisation de l’Ukraine, sa destruction quasi totale ou son amputation de ses territoires du sud et de l’est.
Le missile balistique intercontinental thermonucléaire RS-24 Yars pendant la répétition de la parade militaire du 9 mai 2016, sur la Place Rouge, à Moscou.
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L'offensive contre l'Ukraine se révélant beaucoup moins aisée que prévu, et les réactions occidentales étant massives, la Russie brandit une menace que l'on aurait tort de sous-estimer…
De la fumée noire s’élève de l’aéroport militaire de Chuguyev, près de Kharkov, qui vient d’être bombardé par les forces russes, le 24 février 2022.
Aris Messins/AFP
L’attaque de grande ampleur que la Russie vient de lancer sur l’Ukraine place l’Union européenne devant ses responsabilités.
Un MiG-29 de l’armée de l’air bulgare atterrit devant un Eurofighter EF-2000 Typhoon II espagnol sur la base aérienne de Graf Ignatievo, près de Plovdiv, le 21 février 2022. L’Espagne a déployé quatre avions de combat en Bulgarie, pays membre de l’OTAN. Les alliés de l’OTAN ont mis des forces en état d’alerte et envoyé des navires et des avions de chasse pour renforcer les défenses orientales de l’Europe, alors que les tensions montent en flèche en raison du renforcement militaire de la Russie autour de l’Ukraine.
Nikolay Doychinov/AFP
Thomas Lindemann, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Il arrive qu’en menaçant une partie de représailles si elle se conduit d’une façon donnée, on la pousse à se conduire ainsi. Des exemples historiques fournissent à cet égard d’utiles leçons…
Vladimir Poutine, ici lors de la conférence de presse consécutive à son entrevue avec Emmanuel Macron à Moscou, le 7 février 20222, souligne régulièrement l'humiliation qu'a représentée pour la Russie l'extension vers l'Est de l'OTAN.
Thibault Camus/AFP
Lorsqu’on analyse la politique étrangère russe d’aujourd’hui, il ne faut pas sous-estimer le poids du traumatisme qu’a constitué, pour Moscou, son éviction de son étranger proche dans les années 1990.
Un soldat ukrainien observe à travers une lorgnette la ligne de front avec les séparatistes soutenus par la Russie près de Gorlivka, dans la région de Donetsk, le 23 janvier 2022.
Anatolii Stepanov/AFP
La Russie a exprimé des exigences que les Occidentaux ne semblent pas prêts à satisfaire. Dès lors, l’option militaire vis-à-vis de l’Ukraine paraît moins improbable qu’il y a quelques semaines…
Des soldats ukrainiens patrouillent à proximité de la ligne de front avec la République autoproclamée de Donetsk. Le panneau annonce que le champ est miné.
Anatolii Stepanov/AFP
Devant l’échec annoncé des négociations, la Russie menace de passer à l’offensive en Ukraine. Mais si l’Ukraine pouvait céder, le contrôle du pays par Moscou est loin d’être assuré.
Les deux camps semblent prêts à l’affrontement, mais des négociations peuvent encore permettre d’échapper au pire.
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Suite aux différentes déclarations d’octobre 2021, le ton est monté entre les deux Chine. Il serait cependant faux de croire que les deux états n’entretiennent que des relations belliqueuses.
Le 23 avril 2021, une procession aux flambeaux se déroule à Erevan en souvenir du génocide de 1915, qui a été suivi, trois ans plus tard, de la création de l'éphémère république d'Arménie (1918-1920). L'impact de ses deux années d'existence aura été majeur.
Karen Minasyan/AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Un récent ouvrage révèle des éléments historiques majeurs expliquant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui continue de constituer une menace sérieuse aux portes de l’Europe.
Des habitants de Soukhoumi, la capitale de l’Abkhazie, brandissent des drapeaux de l’Abkhazie (à bandes vertes), de l’Ossétie du Sud (blanc, rouge et jaune) et de la Russie pour célébrer la reconnaissance par Moscou de l’indépendance de ces deux républiques sécessionnistes de Géorgie, le 16 août 2008.
AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les entités sécessionnistes s’imposent comme un enjeu politique central pour les États issus de l’ancien Empire soviétique, mais aussi pour le continent européen.
Tsai Ing-wen, la présidente taïwanaise, durant une cérémonie tenue le 18 novembre 2021 à l’occasion de la mise en service d’une version améliorée du F-16 américain à la base militaire de Chiayi, dans le sud de l’île.
Sam Yeh/AFP
Historienne, professeure des universités. Directrice de l'Observatoire des États post-soviétiques (équipe CREE), Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Doctorante associée à l'Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire en science politique et relations internationales (CMH EA 4232-UCA), Université Clermont Auvergne (UCA)
Professor of International Relations & Political Science at L'École polytechnique, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay