Des recrues sur un champ de tir près de Krasnodar, dans le sud de la Russie, en octobre 2022. L’opération militaire spéciale russe en Ukraine devient une guerre totale.
(Photo AP)
L’armée russe en Ukraine mène une guerre beaucoup plus intense en artillerie et plus méthodique qu’il y a un an. C’est devenu une guerre totale.
La ville de Borodianka (Ukraine), après des bombardements aériens russes en mai 2022. La guerre ne baissera probablement pas d’intensité en 2023.
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Présentation des conditions nécessaires à la réalisation des trois principaux scénarios envisageables : un succès russe, une victoire ukrainienne ou un enlisement durable.
Statue de Lénine déboulonnée à Zaporijia, en Ukraine, le 17 mars 2016.
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Les seules statues de Lénine encore debout en Ukraine se trouvent sur les territoires occupés par la Russie.
Vidéoconférence entre Vladimir Poutine et les autres dirigeants des pays membres de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) le 28 octobre 2022.
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La plupart des anciennes républiques soviétiques cherchent de plus en plus à s’émanciper de l’emprise de Moscou. Sans pouvoir tout à fait échapper à leur géographie…
Valéri Guerassimov au premier plan, en compagnie de Vladimir Poutine et du ministre de la Défense Sergueï Choïgou, le 6 septembre 2022, durant les exercices militaires « Vostok-2022 » tenus dans l’Extrême-Orient russe.
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Le chef d’état-major de l’armée russe sera désormais directement en charge de la guerre en Ukraine. Cette nomination aura des effets militaires mais, aussi, politiques.
Le 4 octobre 1993, moins de deux ans après la disparition de l’URSS, Boris Eltsine fait bombarder le Parlement. Suivront la première guerre de Tchétchénie (1994-1996), la réélection truquée d’Eltsine en 1996 et, à la toute fin de la décennie, l’accession au Kremlin d’un certain Vladimir Poutine.
AFP
En quelques années, la Russie indépendante surgie des décombres de l’URSS est passée d’une démocratie en construction à un régime autoritaire et nationaliste.
Le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Kirill, allié indéfectible de Vladimir Poutine, ici pendant la messe du Noël orthodoxe à Moscou le 6 janvier 2022..
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La Russie pourrait-elle s’attaquer aux réseaux GPS indispensables aux Occidentaux ?
Un militaire ukrainien passe devant des chars russes détruits, près de Kiev, le 24 avril 2022. La Russie a déjà perdu près de 1 200 chars et au moins 6 000 soldats.
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Si les services russes ont promis à Vladimir Poutine que l’Ukraine s’effondrerait très rapidement, c’est moins par incompétence que par volonté de lui dire ce qu’il voulait entendre.
Un pan du mur de Berlin décoré d’un signe de paix aux couleurs du drapeau ukrainien, sur la Potsdamer Platz de Berlin, le 13 mars 2022.
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Mikhaïl Gorbatchev, récemment disparu, ne s’était pas opposé à la chute du Mur de Berlin. Avec Vladimir Poutine, un nouveau rideau de fer s’est abattu sur l’Europe.
Un véhicule de l'armée russe faisant partie d'une patrouille, passe devant un champ de pétrole près de la ville d'al-Qahtaniyah, dans la province de Hasakeh (nord-est de la Syrie), le 11 octobre 2020.
Delil Souleiman/AFP
La proximité entre Damas et Moscou, qui remonte à la guerre froide, s’est dernièrement muée en une véritable relation de vassalité.
Le 30 septembre 2022, un grand concert est organisé sur la place Rouge à Moscou à l’occasion de l’annexion des quatre régions ukrainiennes, dont les noms sont inscrits sur la banderole de gauche. Au-dessus de l’écran montrant Vladimir Poutine, on lit l’inscription « Ensemble pour toujours ».
Alexander Nemenov/AFP
Pour justifier l’annexion de quatre régions ukrainiennes, la Russie invoque les mêmes arguments qu’il y a huit ans, lors de l’annexion de la Crimée. Des arguments toujours aussi discutables…
Le président russe Vladimir Poutine lors de la cérémonie d’annexion officielle de quatre régions d’Ukraine occupées par les troupes russes, à Moscou, le 30 septembre dernier.
Gavriil Grigorov/Sputnik/AFP
En évoquant un « endoctrinement des enfants » sur la question du genre dans son discours du 30 septembre, le président russe Vladimir Poutine envenime un débat qui fragilise les sociétés occidentales.
Konstantin Ivachtchenko, nommé maire de Mariupol (oblast de Donetsk) par les forces russes, en visite dans un bureau de vote lors du « référendum d’adhésion à la Russie » organisé par Moscou, à Mariupol, le 27 septembre 2022.
Stringer/AFP
Raoul Delcorde, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
Les annexions que la Russie vient d’annoncer, totalement contraires au droit international, invitent à certains rappels historiques.
Le président russe Vladimir Poutine salue Alla Pugacheva lors d'une cérémonie de remise de prix en 2014 honorant la chanteuse pop de l'Ordre du mérite de la patrie.
La diva de la pop russe Alla Pougatcheva, immensément populaire dans son pays, a fermement pris position contre la guerre.
Le président russe Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec la ministre russe de la Culture à Moscou, le 3 octobre 2022. Son emprise sur la Russie s'effrite à mesure que la guerre qu'il a lancée en Ukraine s'enlise.
(Gavriil Grigorov, Sputnik, Kremlin/Pool Photo via AP)
Les signes se multiplient que l’emprise de Vladimir Poutine sur la Russie commence à s’effriter, même si sa disparition n’est pas pour demain.
Vladimir Poutine entouré des « chefs » (reconnus uniquement par Moscou) des quatre régions ukrainiennes que la Russie vient d’annexer, Moscou, 30 septembre 2022.
Grigory Sysoev/Sputnik/AFP
L’annexion de quatre régions ukrainiennes n’est pour la Russie qu’une victoire en trompe-l’œil. Le maximalisme de Vladimir Poutine aura un coût stratégique autrement plus élevé.
Manifestation à Moscou en 2014 proclamant « Notre nom est Strelkov » en hommage à Igor Strelkov, qui reste aujourd'hui encore l'une des figures préférées de la droite ultra-nationaliste russe.
Vasily Maximov/AFP
Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Il existe en Russie un courant de droite nationaliste, très hétérogène, qui estime que le Kremlin se montre trop mou vis-à-vis de l’Ukraine et milite pour une « guerre totale ».
Le 21 septembre, après avoir dans la matinée annoncé une mobilisation partielle et évoqué la possibilité d’un recours par la Russie à l’arme nucléaire, Vladimir Poutine s’est rendu à Novgorod pour prononcer un discours à l’occasion du « 1 160e anniversaire de la création de l’État russe ».
Ilya Pitalev/Sputnik/AFP
Les menaces proférées par Vladimir Poutine, ce 21 septembre, ne doivent pas être balayées d’un revers de la main. Aux yeux du Kremlin, l’emploi de l’arme nucléaire en premier n’est pas tabou.
Xi Jinping (au centre) entouré de plusieurs dirigeants des pays de l’Organisation de coopération de Shanghaï, dont Narendra Modi (à gauche) et Vladimir Poutine (troisième à partir de la droite), à Samarcande (Ouzbékistan) le 16 septembre 2022.
Sergei Guneyev/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La Russie est sur le recul en Asie, tandis que la Chine monte en puissance. Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai qui vient de se tenir en Ouzbékistan l’a encore confirmé.
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School