Dans le livre « Le Pouvoir de la monnaie », trois économistes proposent un nouveau mode de création monétaire pour répondre aux défis de la bifurcation sociale-écologique. Extraits.
Sans doute que la liberté promue par Adam Smith et la « main invisible » est celle qui réduit l’arbitraire et les privilèges, pas celle qui empêche de légiférer et de prélever un impôt.
En 1889 et 1891, les dérives financières de deux établissements ont entraîné de lourdes amendes et des peines de prison, évitant par la suite toute faillite jusqu’à la Première Guerre mondiale.
Cet juriste et publiciste influent du XVIIIᵉ siècle, opposé à l’arbitraire royal, a montré dans ses travaux que les réformes économiques et politiques restaient indissociables.
Les manières dont l’entreprise doit contribuer au bien public opposent deux courants de pensée. Cependant, la mise en œuvre de leurs principes peut aboutir à des résultats très proches.
Depuis les années 1930, de nombreux économistes appellent à ne plus conditionner l’émission de monnaie à la demande de prêts des banques commerciales pour renforcer le pouvoir de l’autorité monétaire.
La tarification marginale, modulée selon la demande, guide depuis la Libération les prix des transports ou de l’électricité. Ce concept prend aujourd’hui une pertinence nouvelle.
Ben Bernanke, Douglas Diamond et Philip Dybvig ont été récompensés pour des travaux de 1983 sur la gestion des crises financières qui résonnent différemment dans le contexte actuel qu'à l'époque.
La récente chute de la livre sterling a conduit le gouvernement de Liz Truss à revoir son programme de mesures fiscales qui vise à éviter une récession britannique. Ce n’est pas une première.
Les blocs qui s'opposent aujourd'hui présentent des modèles de capitalisme spécifiques. Comme lors du krach de 1929, dix ans avant l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale.
Les propositions formulées par Saint-Simon ou encore Proudhon entrent en résonnance avec les préoccupations actuelles sur plusieurs thématiques économiques.
Rui Esteves, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
Un ouvrage récemment publié propose une analyse historique des emprunts souverains qui remet en perspective leur impact positif sur le développement économique.
Angelo Riva, EBS Paris ; Eric Monnet, Paris School of Economics – École d'économie de Paris, and Stefano Ungaro, Paris School of Economics – École d'économie de Paris
Une recherche portant sur la Grande Dépression française des années 1930 fournit des éléments clés pour préserver la stabilité financière.
Dans les années 1940, les États-Unis ou le Royaume-Uni ont durci les conditions d’accès aux prêts pour freiner la demande, le temps que l’industrie organise son retour à une activité normale.
Patrice Baubeau, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
L’essor de l’Internet social révèle que nous avons négligé, en nous cantonnant aux trois fonctions classiques de la monnaie, celle d’identification, au risque d’abîmer nos systèmes politiques.
Les outils méthodologiques restent insuffisants pour identifier un recul temporaire de l'activité économique, et encore moins un réel retour à la croissance.
Christian Walter, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le philosophe des Lumières suggérait d’« opposer le hasard à lui-même » en probabilisant les différents risques qui pouvaient conduire au creusement des inégalités.
L’analyse de l’évolution qu’a connue l’URSS pendant ses dernières décennies nous invite à nous interroger sur la pérennité de nos sociétés occidentales actuelles.