La plupart des Français ont désormais une opinion, souvent clivante, sur le Dr Raoult et ses recherches. Comment celle-ci s’est-elle forgée et pourquoi ?
La patrimonialisation des sites, des événements ou des cultures liées à l'histoire de l'esclavage interroge notre rapport à la mémoire.
Antoine Taveneaux/Wikimedia
Gaetano Ciarcia, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
La transformation d’anciens sites négriers en lieux emblématiques d’une mémoire se voulant vertueuse face à un oubli stigmatisé comme fautif pose aussi la question de la réappropriation identitaire du passé de l’esclavage.
Des employées de ménage nettoient la galerie du Tate, à Londres, en 1960, avant l'ouverture d'une rétrospective Picasso. Le tableau La Toilette, daté de 1938 est visible au-dessus. Le regard porté par la société sur les employés domestiques ne progresse que trop lentement.
AFP
L’instantané de visibilité que procure la couverture médiatique sur la traite des personnes laisse largement dans l’invisibilité l’enjeu plus large et plus diffus des formes d’abus ordinaires.