Alors qu’on pourrait s’attendre, avec le confinement, à une montée de l’individualisme, on observe au contraire une capacité à développer de nouvelles façons d’être en présence d’autrui.
Lorsqu’émerge une nouvelle menace épidémique, la recherche entame une course contre la montre. Peut-elle s’affranchir des principes éthique qui l’encadrent en temps normal ?
Les barrières sont utiles si elles sont correctement pensées, et si elles servent à donner du temps, parallèlement, pour construire une réponse mieux adaptée.
Aujourd’hui confinés, nous expérimentons, ce que nombre d’entre nous, nés en temps de paix, dans un État de droit, n’avions encore que peu connu : les limites aux libertés.
Pourquoi certaines personnes se soustraient-elles à leur responsabilité en cette période difficile ? Peut-on compter sur les gens et s’attendre à ce qu’ils fassent des choix responsables ?
Fabrice Flipo, Institut Mines-Télécom Business School
La pandémie, en ce qu’elle représente un risque majeur donc exceptionnel, appelle une réponse construite collectivement, et non pas par un petit groupe d’experts ou de décideurs.
Parents et ados doivent s’adapter au confinement. Dans ce contexte, les crises d'opposition risquent d'être plus fréquentes. Mais cette situation est aussi l'occasion de mieux comprendre leur origine.
Jean-Michel Servet, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) and Solène Morvant-Roux, Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
Ces dernières années, les plans d’assouplissement quantitatif ont intensifié la financiarisation de l’économie européenne. La crise actuelle pourrait donc constituer l’occasion de recibler le soutien.
Alors que les leviers monétaires mobilisés depuis 10 ans semblent avoir atteint leurs limites, la question d’un distribution directe d’argent aux entreprises et aux ménages revient sur la table.
Une telle politique engloberait plus de bénéficiaires que les mesures d’assouplissement quantitatif et permettrait de relancer la croissance par la consommation.
Après la sidération et la peur, c’est désormais la colère qui monte partout dans le monde, parmi les populations comme parmi les responsables politiques. Les conséquences seront durables.
S’assurer que les malades respectent leur quarantaine, retracer leurs contacts et donc les infections possibles… La géolocalisation est un outil puissant pour contrôler l’épidémie. Et la vie privée ?
Au début de la crise aux États-Unis, plusieurs prédicateurs charismatiques et pentecôtistes ont minimisé la gravité de l’épidémie, refusant d’annuler leurs réunions et autres événements religieux.
Le contexte favorise l’intérêt pour ces produits financiers, controversés, qui fournissent une protection en cas de catastrophe majeure en échange d’une rémunération souvent élevée.
Maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses, laboratoire PCCEI (Univ. Montpellier, Inserm, EFS) & CHU Nîmes, Université de Montpellier
Directeur de Recherche au CNRS et directeur de l'équipe Écologie et Évolution de la Santé au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CIRB) UMR CNRS 7241 – U1050 Inserm – Collège de France, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)