Établir un prix mondial du carbone, soutenir le pouvoir d’achat, réduire les inégalités et relancer l’investissement public constituent les mesures les plus urgentes à mettre en place.
Depuis des années, l’Europe freine des quatre fers devant l’instauration d'une taxation carbone, craignant pour sa compétitivité. Il y aurait pourtant des façons d’en limiter l’impact.
Plutôt que de taxer les secteurs polluants, on pourrait s’inspirer des certificats d’économie d’énergie, qui obligent les principaux vendeurs d’énergie à inciter leurs clients à moins consommer.
Solange Martin, Ademe (Agence de la transition écologique)
Une enquête menée auprès de chefs d’entreprises révèle qu’ils sont très majoritairement en faveur des mesures de politiques publiques pour l’environnement, y compris contraignantes pour leur activité.
Face à l’épuisement du ressort de la fiscalité indirecte, le gouvernement pourrait être tenté de mettre en place des prélèvements affectés à des dépenses spécifiques. Une option qui a ses limites.
Les efforts pour développer de nouvelles formes de mobilité doivent s’intensifier dans les zones peu densément peuplées, les plus vulnérables à la dépendance automobile.
Face aux défis sociaux provoqués par le changement climatique, soutenir un recyclage du revenu de la fiscalité carbone en direction de la réduction des inégalités s’impose.
Une baisse de la fiscalité pour répondre aux revendications des gilets jaunes aurait forcément des conséquences budgétaires et sociales que le gouvernement devra traiter à long terme.
Sans corps institué, sans tête identifiée, sans vertèbres idéologiques, ce mouvement insaisissable s’infiltre dans les fondations fissurées de notre vieille démocratie représentative.
Une étude de la rentabilité du secteur pétrolier depuis le début des années 2000 montre que celle-ci s’est fortement dégradée, indépendamment des cours du Brent.
Croire qu’il est possible pour la réussite de la transition environnementale, de mobiliser le corps social sans concertation et sans mesures de justice sociale est une grave erreur.
Antoine Godin, Agence française de développement (AFD); Étienne Espagne, Agence française de développement (AFD); Florent Mc Isaac, Agence française de développement (AFD); Gaël Giraud, Agence française de développement (AFD), and Oskar Lecuyer, Agence française de développement (AFD)
Premier économiste à s’être penché sur les interactions entre climat et économie, William Nordhaus est critiqué pour son approche trop optimiste des impacts économiques du changement climatique.
Des mesures d’accompagnement ciblées à destination des foyers le plus vulnérables sont indispensables pour espérer atteindre la neutralité carbone dans les prochaines décennies.
Essence, diesel, fioul, gaz naturel… Dans les cinq années à venir, le coût des énergies fossiles devrait connaître une hausse significative sous l’effet de l’augmentation de la taxe carbone.
La très attendue réforme du marché du carbone européen, décidée le 9 novembre 2017, pourra-t-elle relancer ce dispositif prévu pour accompagner la transition énergétique ?
Malgré la volonté de Washington de sortir de l’Accord de Paris, plusieurs États américains se mobilisent pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.