Nous vivons une époque durant laquelle s’efface le partage entre le vrai et le faux, une époque de falsification de la réalité que cet effacement autorise.
Observer un ghetto musulman en Inde aujourd’hui donne sens aux nombreux actes de lynchages publics régulièrement conduits depuis 2015 par des brigades de nationalistes hindous. Bonnes feuilles.
Sans corps institué, sans tête identifiée, sans vertèbres idéologiques, ce mouvement insaisissable s’infiltre dans les fondations fissurées de notre vieille démocratie représentative.
Fabien Théofilakis, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Amaury Bernard, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Voir la Première Guerre mondiale autrement : la cote 108, verrou oriental du Chemin des Dames, est devenue, cent ans plus tard, le terrain d’une enquête de jeunes historiens français et allemands.
Ce néologisme n’est apparu que dans les années 1990. Pourtant, les exemples qui mêlent coopération et compétition remontent aux prémices de l’humanité et ont joué un rôle décisif dans l’Histoire.
Fallait-il ou non préserver les ruines de guerre ? Dès 1918 la question se pose et interroge l’idée même de souvenir, tandis que la France doit aussi se reconstruire.
Arnaud Exbalin, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Comment intéresser des lycéens au premier conflit mondial autrement que par la lecture de lettres de poilus ou la visite d’un monument aux morts ? Récit d’une expérience avec une classe du Gers.
Mobilisé dans l’armée du Kaiser en 1918, un jeune homme de 17 ans a tapé ses mémoires à la machine à écrire dans les années 1960, à partir de petits carnets manuscrits.
La charge symbolique de la célébration du centenaire de l’armistice fait resurgir des controverses qui opposent la gloire des chefs au sacrifice des soldats anonymes.
Sur la Première Guerre mondiale, les profs de lycée disposent d’une iconographie très vaste. Quelques pistes pour varier les approches, sans égarer les élèves dans un trop-plein d’images.
Demander à un élève de « faire des lignes », « ce n’est pas rétrograde », a assuré fin octobre Jean‑Michel Blanquer. Reste qu’il s’agit d’une punition proscrite dans le Code de l’Éducation.
« Grande guerre », ou « guerre mondiale » ? Le décalage de terminologie chez les belligérants de 14-18 recouvrait une différence de vision géopolitique.
Dans les revues du nu 1900, images étranges et visions curieuses se conjuguent pour conter les clichés et ambivalences qui entouraient alors la condition féminine.
Les militants américains ont défini une nouvelle forme d’antisémitisme inspiré à la fois du national-socialisme et de la tradition raciste américaine : le postnazisme.
Chercheur au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay