À Londres, Sadiq Khan,le fils d’un chauffeur de bus d’origine pakistanaise, vient d’être lu maire. Une victoire en forme de success-story de l’immigration au Royaume-Uni.
Le terrorisme n’est pas le seul moyen de saper les piliers d’une société démocratique. L’action subversive de Daech présente des similitudes avec des méthodes utilisées par les systèmes totalitaires.
La laïcité est une condition nécessaire d’existence pour un État républicain. Mais alors que le pluralisme s’impose dans la réalité sociale, il est plus que jamais nécessaire de la réinventer.
Pour l’auteur, il faut prendre en considération les trois pôles du triangle qui relie l’État, les communautés, et les individus et examiner les tensions qui existent au sein de chacun d’eux.
Les attentats de 2015 ont exacerbé le débat sur la laïcité en France, en particulier face au défi posé par l’islam. Pour y voir plus clair, il est nécessaire de convoquer l’histoire et la philosophie.
La capacité de la religion à ne pas s’embarrasser de nuances entre « fidèles » et « infidèles », ou entre le « bien » et le « mal », en fait une idéologie redoutable aux mains de démagogues.
En faisant fi du pluralisme théologique et de la tolérance religieuse, Daech met son interprétation des écritures et de la tradition au service de ses objectifs politiques, et non l’inverse.
Dans le contexte actuel de panique morale, toute appartenance cultuelle, voire culturelle, finit par être jugée suspecte. Au lieu d'exclure, la laïcité doit être repensée pour inclure.
Rachid Benzine, Faculté de théologie protestante de Paris
Le lien entre théologique et politique doit être repensé en France à l’aune d’une situation où les religions traditionnelles ne se cantonnent plus à leurs territoires géographiques historiques.
Il existe un lien entre l’énergie nécessaire pour vivre ensemble et ce qui est montré dans l’espace public. Telle est la thèse centrale défendue dans cette troisième contribution par Frédéric Louzeau.
Second volet de la conférence : « La France en état de choc : comment sortir par le haut ? » Comment rénover le rapport entre la République et les religions ?
Pierre Manent, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Le 7 janvier, jour anniversaire de l’attaque contre Charlie Hebdo, le Collège des Bernardins organisait un débat sur la « France en état de choc ». Premier volet d’une série de cinq articles.
Après les attentats de 2015, le débat sur la laïcité s’est déplacé de l’école sur le terrain des libertés et de la sécurité. Au risque d’en faire une arme de guerre.
On s’interroge sous l’angle d’un problème posé par l’islam en France et non sur l’incapacité de la République à penser le vivre ensemble. Et l’école participe de cette construction collective.
Réaction après les attentats autour de l’idée de la « honte d’être un homme » Réflexions sur les réactions subjectives que l’on peut possiblement éprouver suite aux attentats.
Depuis des années, le FN a érigé l’islam comme une menace pour l’identité française et en tire des dividendes sur le plan électoral. Mais il n’est pas le seul à entretenir cette paranoïa identitaire.
L’assimilationnisme à la française est, depuis ses origines, une idéologie sélective et non universaliste. C’est ce que montre un rapide examen historique de l’application de cette doctrine.
La majorité des auteurs des attentats du 13 novembre sont de nationalité française. Est-il possible de comprendre comment ces jeunes radicalisés ont pu basculer dans le terrorisme ?
Après les attentats du 13 novembre, Michel Houellebecq a donné une tribune au New York Times sur la responsabilité politique. Retour, critique, sur l’oeuvre et les idées managériales de MH.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po