Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Il est impossible de faire la moindre prédiction politique. Mais dans cette liquidité moderne proche de l’état gazeux, il y a des grumeaux : des corps un peu plus solides que d’autres, tel le FN.
Le candidat du parti Les Républicains pour la présidentielle affiche un programme environnemental en lien étroit avec sa stratégie de relance économique.
En se déclarant candidat à la primaire de la gauche, Manuel Valls a dû user de stratégies discursives complexes pour faire coïncider l’image dont il bénéficie auprès de l’électorat de gauche.
Jamais un président élu achevant son mandat avec une majorité parlementaire n’a été réélu. Une étrange malédiction qui éclaire aussi la non-candidature de François Hollande.
En renonçant à se présenter, François Hollande introduit une rupture majeure qui pèsera lourd sur les épaules des prochains présidents de la Vᵉ République.
Au-delà des convergences entre Alain Juppé et François Fillon, le débat du 24 novembre a révélé deux projets politiques différents au sein d’un même « paradigme » libéral.
L’élection présidentielle de 2017 va se dérouler sur la base de mouvements tectoniques des valeurs qui conduisent vers un peu plus de libéralisme économique et surtout moins de libéralisme culturel.
Nul doute que si François Hollande offre aux électeurs de mettre sa tête sur le billot de la primaire, certains viendront faire tomber le couperet avec la même délectation que pour Nicolas Sarkozy.
Après l’avoir adoubé dans les sondages, sa candidature garantissant l’éjection de François Hollande de l’Élysée, une partie importante de l’électorat de droite lui a retiré le tapis sous les pieds.
Yannick Jadot devra faire la preuve, mesurée à L’aune des 5,25 % obtenus en 2002 par Noël Mamère, de l’utilité d’une candidature écologiste, de gauche et autonome à l’élection présidentielle.
Le choix de Yannick Jadot par 54 % des votants comme candidat à l’élection présidentielle semble confirmer le désir de renouvellement des adhérents et sympathisants de EELV.
Si les échanges aigres-doux du débat traduisent à quel point l’ex-président n’est plus perçu par les ténors de la droite comme « le patron », le « tout sauf Sarkozy » montre qu’il continue d’obséder.
La France de 2022 sera-t-elle totalitaire ? Le 2ᵉ tome du roman graphique signé François Durpaire et Farid Boudjelall est un exercice de politique-fiction qu’il s’agit de prendre au sérieux.
Le système de santé français peut-il inspirer les politiques américains ? Est-il efficace, et pour quel coût ? Autant de questions qui se posent à la veille des présidentielles dans les deux pays.
Il est rare qu’une candidate en campagne se soucie des personnes ayant des problèmes psychiques. Plus rare encore, qu’elle dénonce les discriminations à leur égard. Exemple à suivre.
Une certitude après le 13 octobre : même si une bataille aura lieu pour capter les voix des électeurs centristes, le débat de la présidentielle sera fortement structuré par la dimension gauche-droite.
Ce 13 octobre avait lieu le premier débat télévisé entre les candidats à la primaire de la droite et du centre. L’occasion, pour eux, de mettre en avant leurs choix des enjeux stratégiques.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Les acteurs politiques, tentés de s’ajuster à la méfiance et à l’individualisme ambiants, sont peut-être en retard sur ce qui va dans le sens d’un retour au sens, à la solidarité et à l’engagement.
Chercheur associé en science politique au Centre de sociologie des organisations - Chef de projet transition énergétique à France stratégie, Sciences Po