Buket Türkmen, Institut d'études avancées de Paris (IEA) – RFIEA
L’inédit des mobilisations aujourd’hui est l’utilisation des outils de la démocratie pour légitimer la dérive autoritaire et faire de la rue un lieu de mise en scène pour les acteurs politiques dominants.
Les enquêtes d’opinion mettent en évidence l’impérieuse nécessité de changer de voie, tant celle qui a été suivie depuis plus de trente ans s’apparente à une impasse.
Le mythe de l’entrepreneur continue d’émailler les discours politiques. Pourtant, comme l’illustre la vie de Géraldine, être entrepreneur c’est souvent… travailler à ne pas être à découvert.
De plus en plus de marques se revendiquent comme luxueuses, ce qui pousse les acteurs historiques à repenser l'utilisation du terme dans leur communication.
Le fait qu’une commune dispose d’un site Internet peut-il inciter ses concitoyens à participer au grand débat national ? L’absence d’un tel site est-il, au contraire, un frein ?
Pour les gilets jaunes, il va s’agir de ne pas être acculés au seul rôle de lanceurs d’alerte mais de gérer leur rôle dans le débat contradictoire et dans le suivi et la reddition des comptes.
Sur 7 millions de personnes tenues à l’écart du modèle social français, une part survit grâce au travail au noir. Or la lutte contre ce phénomène ne résout pas les inégalités mais les aggrave.
Le débat national imposé par les « gilets jaunes » à Emmanuel Macron est sans doute la dernière chance pour le Président de tenter de résoudre la tension majeure née des conditions de son élection.
Comment un débat informel de deux mois, sur des thématiques mêlant des mesures programmatiques à des questions institutionnelles, pourrait-il réparer en profondeur notre système représentatif ?
il y a urgence absolue à admettre que l’expression de la démocratie par le seul vote a vécu et qu’il faut véritablement instaurer davantage de participation et de délibération dans la vie politique.
Les efforts pour développer de nouvelles formes de mobilité doivent s’intensifier dans les zones peu densément peuplées, les plus vulnérables à la dépendance automobile.
Si certains habitants des quartiers participent à titre individuel à ce mouvement, d’autres le rejoignent de façon sporadique. Beaucoup attendent et observent, sans pour autant se montrer hostiles.
Politiste, historien des idées, chercheur associé EPHE, professeur de science politique à l'Université de Mons, Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2