Thibaud Sauvageon et Mariana Díaz sillonnent le monde à la rencontre des acteurs du monde des sciences. Après une première partie de voyage en Amérique du Nord, ils nous livrent leur témoignage.
Pour la première fois, un Président américain contemporain décrit les immigrés comme des ennemis d’une Amérique en guerre sur son propre sol. Comme à l’époque de la Conquête de l’Ouest.
Chloé Maurel, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Le traité en préparation entend imposer aux multinationales des sanctions concrètes en cas de manquement aux droits de l’homme ou d’atteintes à l’environnement ou aux droits des peuples.
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Encouragée par l’Arabie saoudite et Israël, l’administration Trump cherche à étouffer économiquement un Iran qui se sent assiégé. Une stratégie risquée qui pourrait à terme dégénérer en guerre ouverte.
L’OIM fonctionne comme un prestataire de services : les gouvernements la paient pour effectuer des tâches de gestion des migrations qu’ils externalisent ainsi à une agence spécialisée.
Si les Européens montrent un tel activisme à sauver cet accord, c’est que l’UE joue aussi sur ce dossier sa crédibilité et sa légitimité d’acteur international.
Depuis quelques années, les formations aux métiers de la vigne et du vin se multiplient en France. Un atout pour attirer des étudiants du monde entier ?
L’indicateur du climat des affaires européen reprend sa course en avant. Aux États-Unis, ni la décision de Trump sur les tarifs douaniers, ni l’opposition au G7 ne semblent impacter les entreprises.
L’abandon (sans doute momentané) par les États-Unis d’un comité chargé de mettre en œuvre un texte dont ils sont l’origine marque aussi ce constat d’une dérive qui a commencé dans les années 80.
Coup de projecteur sur une initiative originale de l’International Center of Photography Museum, tournée vers le changement social et la jeune photographie.
De même que le facteur de Tati défiait l'efficience de la poste américaine, le juge français, face à la lutte contre la corruption, défie la machine judiciaire américaine avec avec des moyens inégaux
En se servant des enfants, Trump espère exercer une pression suffisante sur le Congrès pour lui arracher le financement de son mur. Un coup de poker, qui l’entraîne sur des sentiers nauséabonds.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Alors que le sommet de l’OCS, le G7 et la rencontre Kim/Trump rappellent la montée en puissance de la Chine et les enjeux de sécurité, la mer de Chine méridionale concentre tensions entre puissances.
Au G7, Donald Trump n’a fait que pousser à l’extrême une posture américaine rétive à toute contrainte qui pourrait nuire à la sécurité, à l’identité, aux intérêts des « vrais » Américains.
En cas d’échec du sommet du 12 juin, les deux protagonistes perdraient tous les deux la face. Mais le plus grand perdant serait Trump qui se veut un maître du « deal ».
Face à l’américanisation du droit, défendre l’identité juridique française, comme l’on défend son exception culturelle, serait devenue une nécessité ? Pas de panique.
Le standard européen des libertés est aussi l’instrument d’une construction juridique suffisamment puissante pour s’opposer à l’application du droit américain dans l’ensemble de l’Europe.
En annonçant à l’automne 2012, qu’il mettait fin à son activité d’écrivain, Philippe Roth, selon les mots de Josiane Savigneau, est devenu « posthume de son vivant ».
Professeur émérite juriste et américaniste, spécialiste des États-Unis, questions politiques, sociales et juridiques (Cour suprême), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières