L’avenir de l’Union européenne se trouve dans une forme inédite de fédéralisme coordinateur et protecteur, à inventer par des dirigeants qui auraient la trempe d’hommes d’État visionnaires.
Le « Brexit » a révélé les fractures territoriales d’un Royaume désuni. Sachons en tirer les leçons et miser sur l'industrie, facteur de cohésion territoriale.
Crise économique, financière, politique et, plus grave encore, crise morale : le Royaume-Uni est en pleine tourmente depuis le vote du 23 juin. Et doit maintenant se consacrer à sa sortie de l’UE.
Les conséquences du vote sur les affaires internationales toucheront d’abord la Grande-Bretagne elle-même, mais également les plus proches alliés de Londres, notamment au sein de l'OTAN.
Qui alimente la flamme isolationniste en Europe ? Les lourdeurs bureaucratiques bruxelloises et le fossé élargi entre gagnants et perdants de la mondialisation ont remis en selle le nationalisme.
Le vote britannique a fait tomber plusieurs tabous au sein de l’UE. Un État peut donc quitter l’Union sans que celle-ci ne s’effondre. Elle doit toutefois penser d’urgence à sa refondation.
La pire réponse de « ceux qui restent » serait de reprendre à leur compte la pensée du héros du Guépard de Lampedusa : « Il a bien fallu que tout change pour que tout puisse rester comme avant ».
La croissance européenne risque de subir un contre-coup, et les relations entre Londres et l’UE vont se dégrader. Premières leçons de la victoire du « out » et esquisse d’une possible relance.
Si elle est exploitée à bon escient, la sortie du Royaume-Uni de l’UE pourrait s’avérer intéressante pour les États membres, notamment pour la France, sur un plan politique et économique.
Durant la campagne du Brexit, la rhétorique du retour à une nation autonome, pure de toute interférence externe et en possession d’elle-même a tout balayé devant elle. Et profondément divisé le pays.
Le Premier ministre britannique avait promis un référendum en 2013 pour mieux consolider son assise politique. Il risque finalement de provoquer une crise sans précédent dans l’UE et dans son pays.
David Cameron se comporte comme un apprenti sorcier et fait preuve d’une rare inconscience, plongeant à la fois son pays et l’Union dans une incertitude extrême.
Ce thème anime les débats outre-Manche depuis l'ouverture du marché du travail aux ex-pays de l'Est au milieu des années 2000. Mais il a pris une nouvelle ampleur lors de cette campagne.
À huit jours du scrutin sur l’avenir du Royaume-Uni dans l’UE, la dynamique semble jouer en faveur du Brexit, malgré la mobilisation des « élites ». Un scénario qui rappelle le vote de 2005 en France.
L’enquête mondiale sur le climat des affaires au deuxième trimestre souligne quelques paradoxes outre-Manche, mais l’optimisme quant au retour de la croissance reste élevé.
À force d'être dans une situation de dérogation spéciale, le Royaume-Uni n'est en fait déjà plus complètement membre de l'Union. Ira-t-il jusqu'au bout en votant le « Brexit »?
54 % des Britanniques de plus de 55 ans se déclarent favorables à la sortie de l'UE. Déroutés par un monde globalisé qu'ils ne comprennent pas, ils souhaitent retrouver leur souveraineté nationale.
Lorsqu’on considère l’histoire mouvementée des relations entre le Royaume-Uni et l’Europe, on peut se demander si le Brexit ne serait pas une opportunité de relancer l’Union. Tentation dangereuse.
Chercheur au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay