Islam, laïcité et République : qu’est-ce qui se discute ? Pourquoi les discussions se déroulent-elles dans un climat aussi tendu ? Ne gagnerait-on pas affronter l’en deçà de la discussion ?
La laïcité est une condition nécessaire d’existence pour un État républicain. Mais alors que le pluralisme s’impose dans la réalité sociale, il est plus que jamais nécessaire de la réinventer.
Pour l’auteur, il faut prendre en considération les trois pôles du triangle qui relie l’État, les communautés, et les individus et examiner les tensions qui existent au sein de chacun d’eux.
Les attentats de 2015 ont exacerbé le débat sur la laïcité en France, en particulier face au défi posé par l’islam. Pour y voir plus clair, il est nécessaire de convoquer l’histoire et la philosophie.
La laïcité exprime le lien réciproque de don et de contre-don qui s’établit immanquablement entre une société humaine et ceux qui la gouvernent. En ce sens, elle revêt une part de sacré.
Dans le contexte actuel de panique morale, toute appartenance cultuelle, voire culturelle, finit par être jugée suspecte. Au lieu d'exclure, la laïcité doit être repensée pour inclure.
Rachid Benzine, Faculté de théologie protestante de Paris
Le lien entre théologique et politique doit être repensé en France à l’aune d’une situation où les religions traditionnelles ne se cantonnent plus à leurs territoires géographiques historiques.
Giulio De Ligio, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Le livre de Pierre Manent a suscité de vives réactions, en raison notamment du concept de « nation de marque chrétienne », occultant des questions cruciales posées par l’auteur. Suite de notre série.
Il existe un lien entre l’énergie nécessaire pour vivre ensemble et ce qui est montré dans l’espace public. Telle est la thèse centrale défendue dans cette troisième contribution par Frédéric Louzeau.
Second volet de la conférence : « La France en état de choc : comment sortir par le haut ? » Comment rénover le rapport entre la République et les religions ?
Pierre Manent, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Le 7 janvier, jour anniversaire de l’attaque contre Charlie Hebdo, le Collège des Bernardins organisait un débat sur la « France en état de choc ». Premier volet d’une série de cinq articles.
Après les attentats de 2015, le débat sur la laïcité s’est déplacé de l’école sur le terrain des libertés et de la sécurité. Au risque d’en faire une arme de guerre.
On s’interroge sous l’angle d’un problème posé par l’islam en France et non sur l’incapacité de la République à penser le vivre ensemble. Et l’école participe de cette construction collective.
Un projet de recherche-développement s’interroge sur le fait d’utiliser des robots pour la transmission des valeurs citoyennes aux enfants, et notamment des principes de laïcité.
Dans un climat souvent passionné, un nouvel ouvrage pose les bonnes questions sur la laïcité à l’école et apporte des réponses aux enfants, aux parents et aux enseignants.
Sociologue, professeur à l'UC Louvain, membre associé à l'URMIS, affilié à l’Institut Convergences Migrations, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
enseignant en relations internationales (Sciences Po) - responsable de l'unité d'enseignement "aire juridique et administrative'" (Master Lisi, UFR EILA, Université Paris VII Denis DIderot), Sciences Po