Les travaux portant sur l’organisation des mouvements sociaux en sociologie permettent de comprendre les caractéristiques inédites de cette dynamique et les moyens d’y répondre.
Jean-Marie Charon, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Les médias sont dans une position paradoxale : espace nécessaire de représentation, de démonstration de la force, ils suscitent l’exaspération des acteurs de la contestation.
« Uberisée », la société sait parfaitement se passer de relais, de médiateurs, d’intermédiaires. Le consommateur l’a bien compris, il est désormais suivi par le citoyen.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le mouvement des « gilets jaunes » correspond à un nouveau répertoire : s’il est défensif, et classique dans ses significations, il est particulièrement moderne dans ses formes.
Le simplisme et le « démagogisme » des solutions avancées par les gilets jaunes montrent que la route sera longue. Mais n’est-ce pas une étape nécessaire dans tout cheminement démocratique ?
Sans corps institué, sans tête identifiée, sans vertèbres idéologiques, ce mouvement insaisissable s’infiltre dans les fondations fissurées de notre vieille démocratie représentative.
Marie-Cécile Naves, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Les États-Unis débutent la deuxième saison d'une série télévisée marquée par les codes de la téléréalité, qui, a accompagné son ascension vers le pouvoir suprême.
Qu’avons-nous vécu au juste ? Une série d’attentats supplémentaires particulièrement meurtriers ? Ou bien un véritable tournant dans notre récit collectif ? Et que sommes-nous finalement devenus ?
Faut-il, face à la vague populiste-nationaliste, jouer la partition de la cohésion européenne à tout prix, ou bien appeler un chat un chat et aller au clash avec Varsovie ou Budapest ?
Pierre Guerlain, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Listes électorales tronquées, poids de l’argent, charcutage électoral : la démocratie est toujours invoquée aux États-Unis, mais elle n’y a pas que des amis.
Armelle Enders, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis
Ce qui est en train de se passer au Brésil est d’une importance capitale pour les démocraties occidentales, déjà rongées par la montée de droites radicales, souvent dites « populistes ».
L’obscurantisme contemporain ne peut être défini de façon restrictive. Il est plus complexe qu’il n’y paraît. Et l’obscurantisme technologique progresse sur notre planète informatisée.
Plusieurs semaines après le vote, l’opposant Soumaïla Cissé continue à mobiliser ses partisans partout au Mali et dans plusieurs capitales étrangères pour dénoncer une élection fraudeuse.
L’homme politique qui sait reconnaître et saisir le kairós s’impose comme un visionnaire et un homme providentiel qui a su lire l’enchaînement mécanique d’une destinée qu’il impose à tous.