Ismaila Kane, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa
La montée des attaques au Burkina Faso est en grande partie imputable à l’affaiblissement de l’État, lui-même provoqué par un contexte politique très instable depuis le début de la décennie.
Des éleveurs Peuls (ici en 2005, au sud de Gao).
KaTeznik/Wikimedia
Une grande partie des tensions actuelle est due à l’irruption d’acteurs externes. Mais sans État pour s’interposer, défendre et expulser les acteurs de la discorde, la violence risque de s’accroître.
Des sandales de jeunes filles sont éparpillées devant l'université technique et scientifique pour filles, Dapchi, Nigeria, 22 février 2018, après un rapt et raid d'un groupe dirigé par Boko Haram.
AMINU ABUBAKAR / AFP
Et si Boko Haram puisait sa violence non pas dans le terrorisme islamique contemporain mais dans une histoire régionale meurtrière qui a eu un écho puissant au tout début du XXᵉ siècle ?
Le Président Macron et le chef d'état-major des armées, François Lecointre, le 14 juillet 2018, à Paris.
Thibault Camus/ AFP
La parole militaire prend timidement une place plus grande dans l’espace public, reflétant le besoin de mieux expliquer le rôle joué par ceux qui mènent des guerres au nom de leurs concitoyens.
A Gao (Mali), le 13 novembre 2018, après un attentat suicide qui a fait trois morts.
AFP
Il est illusoire d’élaborer un plan de paix sans prendre en considération la pluralité des acteurs du conflit yéménite et des enjeux locaux, régionaux et internationaux qui s’y superposent.
En août 2012, de graves inondations ont fait 60 morts au Niger.
Tahirou Amadou/IRD
Thierry Lebel, Institut de recherche pour le développement (IRD); Gérémy Panthou, Université Grenoble Alpes (UGA) et Théo Vischel, Université Grenoble Alpes (UGA)
La région du Sahel a connu à la fin du siècle dernier une très forte sécheresse. Malgré un apparent « retour à la normale », la zone est exposée à des événements climatiques de plus en plus marqués.
Sur le marché central de Mopti (centre du Mali), le 13 octobre 2018.
Michèle Cattani/AFP
Les civils du centre du Mali sont réduits au silence, pris en tenailles par les divers groupes armés qui écument la zone en toute impunité et dont l’identité réelle est difficile à définir.
Hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame aux Invalides, le 28 mars 2018.
Ludovic Marin/AFP
Plusieurs semaines après le vote, l’opposant Soumaïla Cissé continue à mobiliser ses partisans partout au Mali et dans plusieurs capitales étrangères pour dénoncer une élection fraudeuse.
A Niamey, au Niger (ici en 2007). Le Sahel est l'une des zones où les ONG sont le plus actives dans le monde.
Eric Haglund/Flickr
N’attend-on pas trop de la résilience dans un système humanitaire qui peine à changer radicalement son mode de fonctionnement, et qui parvient finalement à en neutraliser le potentiel perturbateur ?
Un village peul dans le nord du Sénégal (ici en 2007).
KaBa/Wikimedia
L’identité peule apparaît comme un épouvantail symbolisant la menace djihadiste. Pourtant, cette identité est bien trop hétérogène pour établir un lien aussi simple.
Le Président Macron, le 2 juillet 2018, à Nouackchott (Mauritanie), en présence de ses homologues du G5 Sahel.
Ludovic Marin/ AFP
La visite récente d’Emmanuel Macron sur le continent, bien que planifiée depuis plusieurs semaines, visait à sauver une force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) en grand péril.
Vue de Kigali, la capitale du Rwanda (ici en 2007).
Dylan Walters/Flickr
Ce nouveau concept résume-t-il vraiment la trajectoire de l’Afrique depuis le début du XXIᵉ alors que des centaines de milliers d’Africains fuient leur continent ?
Des villageois se déplacent dans la région de Diapaga, à 300 kilomètres d'Ouagadougou, au Burkina Faso afin de bénéficier d'une aide agricole durant une période de sécheresse.
Raphael de Bengy/AFP
Le Sahel traverse une phase de croissance démographique sans précédent qui engage une transformation interne des sociétés, et nécessite d’être compris plutôt que dénoncé.
Famille toubou, une communauté nomade du Sahel où le concept de honte sociale est très présent et respecté.
East 2 Wast/Wikipedia
Catherine Baroin, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Parmi les peuples qui vivent au Sahel, ne pas respecter les codes et les comportements attendus conduit à l’opprobre général, voire au rejet catégorique qui n’aura d’issue que l’exil.
Julien Brachet, Institut de recherche pour le développement (IRD)
Le Sahara, au mépris du droit international, est devenu sous l’égide de l’Europe une zone où les êtres humains peuvent partout et en permanence être contrôlés, catégorisés, triés et arrêtés.
Soldats français à Gao (Nord-Mali) en avril 2013.
VOA/Wikimedia
De nombreuses enquêtes mettent en évidence l’importance des dynamiques locales dans l’émergence de rébellions exprimées au nom du coran en Afrique subsaharienne.
Des soldats de l'opération Barkhane en patrouille dans le nord du Mali, en novembre 2017.
Daphné Benoit/AFP
Au Mali, la reconstruction de l’armée mais aussi de tout le système de sécurité du pays exige ainsi en tout premier une forte volonté politique pour sacrifier le clientélisme au souci de l’efficacité.
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité
Chercheur sénior au Bonn International centre for conflict studies (BICC) ; Chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences-Po Bordeaux., Université Bordeaux Montaigne