Judith Mueller, École des hautes études en santé publique (EHESP) et Iris Deroeux, The Conversation France
Cet épisode est dédié aux politiques vaccinales afin de comprendre quels ingrédients les composent, quels acteurs les façonnent, et les défis spécifiques que pose la Covid-19.
Plus de 2,5 milliards de doses du vaccin Oxford-AstraZeneca ont été commandées dans le monde, ce qui constitue une lueur d’espoir dans la lutte contre la pandémie.
Le consentement libre et éclairé est un pilier de l’éthique médicale. Mais comment faire pour l’obtenir lorsque les capacités cognitives des patients sont altérées ?
Une étude portant sur 2000 personnes, montre que pour faire accepter la vaccination, il faut adopter une communication positive, et insister sur les bénéfices pour l’ensemble de la population.
Dans le cadre de la vaccination anti-Covid-19, les résidents en Ehpad doivent être consultés au même titre que les autres. Une urgence éthique et sociétale aussi importante que l'urgence sanitaire.
Jocelyn Raude, École des hautes études en santé publique (EHESP)
En France, pays historiquement pro-vaccins, la montée en puissance de l’hésitation vaccinale est récente. Elle résulte principalement de la conjonction de trois phénomènes.
Le laboratoire AstraZeneca a annoncé des résultats encourageants pour son vaccin anti-Covid-19. Mais comme pour ceux de ses concurrents, rien ne dit que son efficacité sera la même en conditions réelles.
Alice Desclaux, Institut de recherche pour le développement (IRD); Blandine Bila, Institut de recherche pour le développement (IRD); Khoudia Sow, Institut de recherche pour le développement (IRD); Marie Varloteaux, Institut de recherche pour le développement (IRD) et Roch A. Houngnihin, University d'Abomey-Calavi de Bénin
Une initiative mondiale visant à garantir un accès équitable à la vaccination prépare l’arrivée en Afrique des futurs vaccins anti-Covid-19. Mais les populations sont-elles prêtes à les accepter ?
Christian Walter, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Depuis le début de l'épidémie, malgré de réelles avancées sur la compréhension du virus, les chiffres et les modèles s’affrontent et parfois se contredisent.
Les données sur l’innocuité sont acceptables, même avec une forte dose. Le vaccin est donc sûr, du moins chez les personnes en bonne santé âgées de 18 à 60 ans, mais il reste à savoir s’il fonctionne.
Développer un vaccin repose sur une méthodologie rigoureuse. Ne pas la respecter expose à un risque d’inefficacité ou à des effets secondaires qui affecteront la santé et la confiance du public.
Pour développer rapidement un vaccin contre le coronavirus, des technologies d’avant-garde qui n’ont pas encore été testées à grande échelle sont explorées.
Avant d’en arriver à un éventuel déconfinement, il faudra encore répondre à de nombreuses questions. Une chose est sure, seul un vaccin permettra de tenir en respect le SARS-CoV-2. Où en est-on ?
Philippe Frouté, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
L’offre de rachat américaine du laboratoire allemand développant un vaccin contre le Covid-19 souligne que la logique du profit l’emporte toujours, malgré les circonstances exceptionnelles.
Retour sur quelques grands combats menés par l’OMS dans son histoire, et sur l’instrumentalisation politique et financière dont elle a souvent fait l’objet.
Maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses, laboratoire PCCEI (Univ. Montpellier, Inserm, EFS) & CHU Nîmes, Université de Montpellier
Directeur de Recherche au CNRS et directeur de l'équipe Écologie et Évolution de la Santé au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CIRB) UMR CNRS 7241 – U1050 Inserm – Collège de France, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)