30 ans après sa création, quel bilan peut-on tirer de l’organisation mondiale du commerce ? Faute de réelle volonté des États, les résultats sont maigres et la survie de l’organisation semble menacée.
Règlement des différends, agriculture, propriété intellectuelle… les antagonismes entre les 164 pays membres restent profonds à l’ouverture de la XIIIᵉ Conférence ministérielle, prévue le 26 février.
La volatilité accrue des variables économiques et les incertitudes liées aux conflits géopolitiques amorcent un nouveau cycle marqué par une multiplication des mesures protectionnistes.
La notion de prix unique sur les marchés agricoles, traditionnellement associée à l’idée d’un équilibre optimal et au cœur des règles de l’OMC, entre en conflit avec les valeurs d’équité.
Le secteur s’est fortement internationalisé depuis le début des années 2000, à la fois en termes de production et de vente. Ces interdépendances ont cependant fragilisé la filière.
Les Vingt-Sept disposent de marges de manœuvre pour renforcer leur attractivité aux yeux des investisseurs et riposter ainsi aux mesures d’incitations fiscales adoptées mi-2022 aux États-Unis.
Des accords construits par un nombre limité de pays avec la vocation de s’élargir à tous ? Telle semble être la voie actuellement empruntée à l’OMC. Avec les risques d’exclusion qui lui sont liés.
La logique économique des avantages comparatifs semblait indiscutable au moment où la Chine entrait à l’OMC. Un livre blanc récemment publié tente d’expliquer sa remise en cause.
Un an après la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine, quels bénéfices a-t-elle déjà apportés et à quels défis est-elle confrontée ?
OMC, OCDE… Au-delà des textes européens, la France est engagée dans un certain nombre de cadres juridiques internationaux dont elle a co-produit les standards.
Face à la montée en puissance de la Chine, l’Union européenne cherche à la fois à ménager ce partenaire majeur et à ne pas le laisser agir totalement à sa guise. Un équilibre difficile.
Effectivité, compatibilité avec les textes de l’OMC, calcul de l’empreinte carbone… Le dispositif voté par les eurodéputés en mars dernier laisse plusieurs questions essentielles en suspens.
La victoire de Biden ouvre pour les Européens une fenêtre d’opportunité : ils pourraient lancer une Conférence eurasiatique sur la sécurité commerciale, qui rassemblerait l’UE, Washington et Pékin.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
La Chine avance ses pions sur l’échiquier international en occupant de plus en plus de postes de direction dans les agences onusiennes. Une ascension pourtant résistible.
Malgré la trêve négociée avec la Chine, les États-Unis souffrent de difficultés d’approvisionnement en matériel médical. Cette situation risque d’accentuer les tensions.
Les textes comme celui de l’accord de Paris ou de l’ONU restreignent les capacités à mener des politiques ambitieuses. Des pistes peuvent inciter les pays à se mettre d’accord pour aller plus loin.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’épidémie de coronavirus affecte profondément la Chine, du point de vue social, politique et économique. Le reste de la planète va-t-il réduire son degré de dépendance envers la RPC ?