Après le massacre du 7 octobre, la France a connu une forte augmentation des violences antisémites. Que nous dit la sociologie sur l’évolution de ce phénomène ?
La religion et le nationalisme étaient autrefois des idéologies opposées. Aujourd’hui, ils font de plus en plus bon ménage, le populisme en étant souvent le ciment.
Les écoles musulmanes ont initialement été conçues par leurs promoteurs ainsi que par les pouvoirs publics comme une solution au « problème du voile à l’école .»
Le retour sur le passé récent permet de mieux comprendre comment s’est produit un certain « processus d’islamisation » de la cause palestinienne en France et de l’interroger.
L’État semble ne plus viser simplement les terroristes ni les rigoristes sur le point de passer à l’acte violent mais tous les comportements de musulmans apparemment conservateurs.
De nombreux gouvernements de pays musulmans critiquent avec force les « blasphèmes » mais restent silencieux sur les violations concrètes des droits des minorités musulmanes résidant à l’étranger.
En réaction à l’islamophobie qui s’est développée au lendemain du 11 septembre 2001, des mouvements en Occident ont ignoré les dangers de l’islam politique et lui ont apporté des appuis inusités.
La charia est souvent opposée à la modernité. Pourtant, depuis deux siècles, loin d’être en conflit, le droit positif des pays musulmans et la norme religieuse s’accommodent de bien des manières.
Les printemps arabes ont commencé en 2011. En dix ans, ce phénomène complexe a suscité un profond bouleversement du rapport au pouvoir des populations des pays concernés.
Le projet de loi « confortant les principes républicains » prend le risque de stigmatiser les musulmans et ne s’attaque pas aux discriminations qui demeurent importantes en France.
Le projet de loi «confortant les principes républicains » prend paradoxalement le risque d’affaiblir ces principes car il ne s'attaque pas aux inégalités qui touchent certaines populations.