En ce début avril 2021, l’horizon communicationnel est double pour le pouvoir : l’acceptabilité des mesures contraignantes qui persistent et la bataille de crédibilité politique qui éclot.
La crise de la Covid-19 sonne le retour de l’intervention publique et nous donne l’occasion de revenir sur la politique de Gaulle, plus libérale qu’elle n’y paraît.
Les départs en série de « Marcheurs » montrent comment le parti LREM n’a pas su se défaire de l’héritage et des contradictions de l’histoire politique française.
Notre époque subit directement les répliques de ce qui apparaît avec le recul comme les prémices d’un déclin crépusculaire du régime de la Vᵉ République.
Quand de Gaulle arrive le 4 juin 1958 à Alger. Il cherche à rassurer tout le monde – militaires, colons, colonisés – en prononçant son célèbre mais incompréhensible « Je vous ai compris ! ».
La Vᵉ République n’assume pas seulement une continuité culturelle avec l’ancien régime, la nature même du régime se fonde sur une ambiguïté institutionnelle permanente.
En atomisant les formations traditionnelles, Emmanuel Macron peut faire de La République en marche ! un axe central et durable de la vie politique, et rebâtir ainsi durablement l’échiquier partisan.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Les législatives vont constituer une étape marquante dans un début de recomposition du système partisan. En ce sens, elles pourraient être plus décisives que l’élection présidentielle elle-même.
La revendication des individus – y compris les hommes politiques – à être reconnus comme des personnes à part entière a pour conséquence l'aspiration à une égalité réelle.
La Vᵉ République va mal, très mal. La vraie corruption est dans l’esprit général : plus que d’un défaut d’honnêteté, nos élites souffrent d’un défaut d’espérance.