Les situations inédites issues des élections législatives et le regain d’intérêt pour le Parlement permettent de se pencher sur la façon dont celui-ci est vu et compris par les citoyens.
Comment l’échec de la motion de censure va quelques jours seulement après le remaniement, légitimer le premier gouvernement minoritaire de la Vᵉ République depuis 1991.
Philippe Nivet, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)
Le compromis n'aura pas eu lieu et le gouvernement a finalement choisi de recourir à l'article 49.3 pour faire éviter un vote sur la réforme des retraites.
Au sein de LFI, s'affranchir de la ligne portée par Jean-Luc Mélenchon demeure complexe: le mouvement pourra-t-il se fondre dans un projet de gauche collectif?
Les résultats des élections législatives en Occitanie sont sans doute le marqueur d’un phénomène plus large d’accélération de la légitimation du RN au sein du paysage politique français.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
La stratégie de la coalition présidentielle a échoué donnant lieu à une situation très ouverte, obligeant le pouvoir à trouver des majorités alternatives.
Les résultats des législatives ont abouti à un record de sièges historiques pour le RN et une polarisation encore plus appuyée de la vie politique au sein même de l’Assemblée nationale.
Benjamin Monnery, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières et Bertrand du Marais, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
La future Assemblée nationale pourrait aboutir à un rééquilibrage des pouvoirs entre le parlement et le gouvernement et donner un rôle central aux parlementaires dans l’évaluation des lois.
Le premier tour des élections législatives de 2022 n’ouvre la voie ni à une situation totalement inédite ni à une remise en cause fondamentale des institutions de la Vᵉ République.
La grande majorité des députés sortants briguent un nouveau mandat. D’autres, cependant, ne se représentent pas : ils sont environ 19 % à jeter l’éponge, soit un parlementaire sur cinq.
La formation d’une alliance de la gauche française redonne un caractère central aux élections législatives. Mais peut-on véritablement parler d’un regain d’intérêt pour le Parlement en France ?
La mobilisation électorale connaît une érosion régulière : l’attention portée sur la présidentielle ne doit pourtant pas éclipser le scrutin législatif qui pourrait bien créer la surprise.
Le renouvellement continuel de l’état d’urgence crée un climat propice à l’adoption de mesures sanitaires dont la nécessité est difficilement justifiable.
De 2002 à 2022, le système politique n’a pas cherché à sortir d’un schéma où le président concentre les pouvoirs au détriment d’une volonté de rupture clairement affichée par l’électorat.
Saisi par une soixantaine de députés après le vote de la proposition de loi Molac, le Conseil constitutionnel vient de rendre un verdict qui suscite de vives réactions. Mise en perspective historique.