Après les attentats de 2015, le débat sur la laïcité s’est déplacé de l’école sur le terrain des libertés et de la sécurité. Au risque d’en faire une arme de guerre.
Un an après l’attaque contre « Charlie Hebdo », la France a plus que jamais besoin de nouvelles idées et de nouveaux dirigeants politiques pour sortir d’une crise politique qui dure.
Loin d’un sociologisme caricatural, les sociologues qui travaillent sur la radicalisation et le terrorisme enquêtent sur le sens que les individus donnent à ce qu’ils vivent et leur contexte social.
Dans un contexte sécuritaire des plus tendus, la création d’une Garde nationale associant étroitement civils et militaires permettrait de retisser des liens entre défense et nation.
Dans le cadre de l’état d’urgence instauré au lendemain des attentats du 13 novembre, des mesures spéciales ont été prises à l’encontre de militants écologistes. Au risque d’un amalgame dangereux.
Réaction après les attentats autour de l’idée de la « honte d’être un homme » Réflexions sur les réactions subjectives que l’on peut possiblement éprouver suite aux attentats.
Depuis trois ans, l'armée française traque les djihadistes dans le Sahel, lesquels étendent leur influence plus au sud. Une réalité qui souligne l'inanité d'une approche purement militaire.
Les réseaux véhiculent le meilleur comme le pire. En période de lutte contre le terrorisme, de nouvelles règles et des actions coordonnées doivent être pensées. Avec l’aide des chercheurs.
Peut-on renforcer les moyens des services de renseignement sans poser la question de leur utilisation à bon escient ? Le temps du renseignement et de la guerre n’est pas celui des politiques.
L’envoyée spéciale pour le changement climatique de l’ONU et ancienne présidente de l’Irlande répond aux questions de six experts de The Conversation sur les négociations en cours à la COP21.
Les attentats de Paris ont propulsé dans notre vocabulaire des mots forts qui nous paraissent souvent inadéquats : guerre, kamikaze, djihadisme ou Daech. D’où vient ce malaise ?
Au lieu de chercher son anéantissement, il est nécessaire de penser la lutte contre Daech de manière à le ramener à un niveau politiquement acceptable de menace.
Gilles Ferragu, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Une compétition mortifère et lourde de menaces oppose Al-Qaida et Daech. Le premier a rapidement versé dans le terrorisme global, tandis que Daech cherche en priorité à restaurer le califat.
Comment prévenir les actes terroristes ? Aux États-Unis, des programmes de recherches basés sur l’idée de prédiction sont menés. Au risque de désigner des « coupables par anticipation ».
Comment le logeur des terroristes à Saint-Denis a fait le buzz et comment on aime juger ceux qui sont déjà condamnés par les médias. Vous avez dit « égalité devant la justice » ?
Le mot d’ordre de Daech n’a pas de sens (sinon justement la destruction du sens). Sa violence sème le doute et le soupçon. L’impossibilité théorique doit laisser place à une pratique créatrice.
Les terroristes liés à Daech se glissent-ils dans les cohortes de migrants qui affluent en Europe ? De possibles manipulations autour des attentats de Paris ne doivent pas rejaillir sur les réfugiés.
Comme sur les théâtres extérieurs, les journalistes sont désormais tenus à distance des zones où les forces de l’ordre interviennent contre les terroristes. Faut-il s’en féliciter ?
Christian Delporte, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
À travers le hashtag #universitédebout, les enseignants et les étudiants se sont unis contre la barbarie des terroristes qui s’en sont pris majoritairement aux jeunes.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité