L’intersectionnalité des haines, qui allie notamment racisme, antisémitisme et misogynie, conduit l’homme blanc hétérosexuel à se croire une victime des « minorités » contre lesquelles il doit résister.
En Suède, des activistes très hostiles à l’islam brûlent des Corans en public, ce qui vaut au pays des critiques véhémentes venues des pays musulmans mais aussi des menaces terroristes très réelles.
Les mutations du climat intellectuel expliquent largement la libération de la parole raciste notamment dans deux directions, l’islamophobie et l’antisémitisme.
Les discours publics en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne sur l’islam et les musulmans montrent aussi les enjeux nationaux propres à chaque pays.
De nombreux gouvernements de pays musulmans critiquent avec force les « blasphèmes » mais restent silencieux sur les violations concrètes des droits des minorités musulmanes résidant à l’étranger.
La droite française, se disant elle-même « républicaine », a bien du mal à adopter une stratégie satisfaisante vis-à-vis du polémiste et présumé candidat Éric Zemmour.
En réaction à l’islamophobie qui s’est développée au lendemain du 11 septembre 2001, des mouvements en Occident ont ignoré les dangers de l’islam politique et lui ont apporté des appuis inusités.
La Belgique comme d’autres pays européens est confrontée à de nombreuses crispations autour de la place de l’islam et de son insertion dans la société.
Une étude montre que faible développement et intensité du sentiment religieux sont deux facteurs expliquant pourquoi les stéréotypes sexistes sont plus répandus dans certains pays que dans d’autres
La montée en puissance de l’extrême droite en Allemagne s’explique aussi bien par les difficultés des partis traditionnels que par un contexte économique et social propice à la progression de ses idées.
Au Pakistan, en Iran et en Arabie saoudite, le blasphème est passible de la peine de mort. Ces lois n’ont pas seulement des motifs religieux : elles répondent aussi à des préoccupations politiques.
La mobilisation en faveur de la laïcité, aussi louable puisse-t-elle être dans les intentions, éclipse la question sociale et sous-estime le risque d’une dérive xénophobe.
Les Néo-Zélandais sont naïfs quant à la nécessité d'être tolérants à l'égard des intolérants. Quelle que soit la taille des communautés extrémistes, elles représentent une menace bien réelle.
Joseph Downing, Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et Richard Dron, University of Salford
Il y a un an, un incendie ravageait la tour Grenfell à Londres. Plutôt que céder à l’islamophobie, Twitter a réagi, valorisant les actes héroïques des résidents de confession musulmane.