Ni gaulliste ni bonapartiste, le macronisme révèle un mode « corporate » d’exercice du pouvoir, qui se nourrit du modèle organisationnel des grands groupes privés.
Le pari d’Emmanuel Macron était de poser les bases d’une réconciliation fructueuse. Il est encore loin d’avoir été tenu, et l’image d’un « Président des riches » sanctionne un déséquilibre flagrant.
Christian Hoarau, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Avec l’arrivée de Pedro Sanchez au pouvoir s’ouvre une fenêtre d’opportunité pour normaliser les relations avec la Catalogne. Mais les options des uns et des autres sont limitées.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
L’ opposition de gauche peine d’autant plus à se construire qu’elle ne dispose pas de cadres de pensée pour conférer un sens, une portée d’avenir à une éventuelle action politique.
En 2018, les idéologues de l’extrême droite utilisent avec succès Internet en entretenant une confusion des genres et des idées, favorisée par la méfiance à l’égard des médias « traditionnels ».
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le Mai français est ce moment historique si singulier, où un acteur naissant d’une ère nouvelle, post-industrielle – le mouvement étudiant – surgit, juvénile, dans l’espace public.
Bien qu’ils s’en défendent et qu’ils soient en très forte concurrence, le M5S et la Ligue du Nord pourraient converger vers un accord de gouvernement. Pourquoi ?
Arrivé en tête, le M5S doit trouver des alliés. À gauche, le départ de Matteo Renzi est acté, tandis que Silvio Berlusconi et Matteo Salvini vont se disputer le leadership de la droite.
Les rapports entre les deux formations de la coalition gouvernementale risquent d’être plus conflictuels que dans le passé parce que le SPD, affaibli, cherchera à s’affirmer contre la CDU-CSU.
Aucun parti ne semble en mesure de dégager une majorité solide à l’issue du scrutin de dimanche. La déception de l’électorat pourrait se solder par une forte abstention.
La Vᵉ République n’assume pas seulement une continuité culturelle avec l’ancien régime, la nature même du régime se fonde sur une ambiguïté institutionnelle permanente.
L'accord de principe entre le SPD et la CDU renforce momentanément la position de la chancelière. Mais Angela Merkel sait que son nouveau mandat, si elle l’obtient, sera le dernier.
Emmanuel Macron a bénéficié d’opportunes circonstances, avec l’auto-implosion d’un système partisan discrédité. Mais la chance ne suffit pas à expliquer une mutation politique spectaculaire.
Recouvrir le souci de l’autre est la condition minimale pour que la laïcité retrouve ses vertus originelles, pacifier et émanciper, et cesse de servir de marqueur identitaire.
Question récurrente dans les débats politiques sur les mouvements alter-globalistes : quelle est la pertinence du Forum social mondial ? Plus de quinze ans après sa création, doit-il être maintenu ?