Hervé Brédif, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne and Laurent Simon, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Face à l’érosion de la biodiversité mondiale, l’accord signé à Montréal en décembre 2022 fixe des objectifs trop généraux et ne s’apparente pas à une authentique stratégie.
En septembre 2022, dans le port de pêche de La Cotinière (île d'Oléron).
PHILIPPE LOPEZ / AFP
Le développement des villes constitue un levier important pour préserver la biodiversité, à condition de limiter leur étalement et de promouvoir l’économie circulaire.
La calotte glaciaire du Groenlan a perdu 4,7 millions de milliards de litres d'eau depuis 2002.
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Chloé Maurel, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Le pays qui regorge de ressources précieuses en eau, en sable, en fer, en or, en nickel, en pétrole… tente de freiner leur exploitation.
Importée d’Asie lors de l’exposition de Philadelphie en 1876, le kudzu (Pueraria montana var. lobata) est une espèce invasive qui touche les États-Unis.
Kerry Britton, USDA Forest Service, Bugwood.org
Tout dépend de la façon dont on en mesure les effets ! Et d’ailleurs, hiérarchiser les menaces sur la biodiversité n’est peut-être pas la meilleure manière de la sauvegarder.
Une érosion sans précédent de la diversité génétique s’observe actuellement chez les espèces rares comme les espèces les plus communes.
(Shutterstock)
La diversité génétique est capitale pour la survie des écosystèmes. Des engagements internationaux sont plus que jamais nécessaires et maintenant réalisables pour optimiser sa protection.
Des abeilles ouvrières sur un cadre de ruche.
(Leslie Kennah)
Des apiculteurs de la Colombie-Britannique ont signalé la mort d'abeilles domestiques pendant le dôme de chaleur de 2021. D'autres insectes peuvent également être en danger.
Un gardien et son troupeau, dans le parc national de Waza, au Cameroun.
Paul Scholte
Pour certains pays, notamment en Afrique, gérer ces espaces, immenses et souvent isolés, se révèle être illusoire tant leurs moyens budgétaires et humains sont structurellement insuffisants.
Les risques engendrés par la dégradation des espaces naturels pourraient être au moins aussi élevés que ceux provoqués par le changement climatique.
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La fièvre jaune ne touche pas que les humains : elle tue aussi les singes. L’épidémie qui a sévi au Brésil entre 2016 et 2018 a décimé 80 % d’une population de singes titis, déjà considérés en danger.
Et si une simple goutte d'eau pouvait permettre la découverte des animaux vivant dans un lac?
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L’analyse de l’ADN environnemental représente une méthode précise et socialement responsable permettant de traquer la présence d’animaux vivant dans un milieu naturel donné sans avoir à le perturber.
Un condor de Californie, espèce en voie d'extinction. La variation génétique est essentielle à la santé de l’individu et de son espèce.
Wade Tregaskis, Flickr
Les scientifiques ont eu la surprise de constater que deux femelles avaient pondu des œufs non fécondés par des mâles. Mais ces conceptions ne semblent pas donner d’individus en bonne santé.
Les pales des éoliennes représentent un réel danger pour nombre d’espèces volantes.
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Les installations éoliennes constituent une menace pour certaines espèces animales volantes, dont l’état de conservation se dégrade de manière alarmante.
Un loup à l'intérieur de la forêt rouge de la zone d'exclusion de Tchernobyl, en Ukraine, en septembre 2016.
REDFIRE Project / Nick Beresford, Sergey Gashchak
Trente-cinq ans après l’accident nucléaire, Tchernobyl est devenu un refuge pour les loups, chassés dans toute l’Europe.
Le loup d’Éthiopie vit en populations éparses dans des chaînes de montagnes reculées d’Éthiopie. Sa remarquable résilience permet de croire qu’un rétablissement de l’espèce est possible si on parvient à tenir en échec des menaces telles que la perte et la dégradation de son habitat.
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Les rapports sur la disparition de la biodiversité mondiale sont plus complexes et encourageants qu’ils ne le laissent paraître. Des données plus nuancées pourraient sauver certaines espèces.
Des habitants s’attroupent le 22 janvier 2014 devant un éléphant tranquillisé capturé par une équipe d’ONG à Daloa alors qu’il est chargé dans un camion en vue de sa relocalisation dans le sud du pays. Une opération visant à déplacer une douzaine d’éléphants du centre vers le sud de la Côte d’Ivoire a débuté le 19 janvier 2014.
Sia Kambou/Afp
Sous l’effet de la déforestation massive, les éléphants en Côte d’Ivoire connaissent un déclin désastreux qui les expose à la disparition si des mesures urgentes et agressives ne sont pas prises.
Les troupeaux de caribous Tonquin et Brazeau, au Parc national de Jasper sont maintenant si petits qu'ils ne peuvent pas se rétablir par eux-mêmes.
Parcs Canada
En cette ère de changements climatiques, il est impératif d’assurer l’indépendance de Parcs Canada et de protéger cette société d’État de toute ingérence politique.
Dans une galerie d’un muséum d’histoire naturelle.
Dom Dada/Flickr
Les sous-bois jouent un rôle essentiel pour l’adaptation des espèces au changement de température, mais les pratiques forestières peuvent affecter ce microclimat.
Directeur de recherche CNRS, systématicien, directeur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Centre national de la recherche scientifique (CNRS)