Que vous prédisiez l’issue d’une élection ou que vous étudiiez l’efficacité d’un nouveau médicament, il y aura toujours une certaine incertitude calculée par une marge d’erreur.
La dissimulation d’informations concernant les effets secondaires d’un médicament peut provoquer des scandales sanitaires.
Philippe Merle / AFP
En diminuant l’asymétrie d’information, les données sur ce type d’études aident notamment les acteurs des marchés financiers à évaluer l’avantage concurrentiel des entreprises pharmaceutiques.
Une infirmière prépare une injection pour un essai clinique d'un candidat-vaccin contre la COVID-19 développé par les National Institutes of Health et Moderna, le 27 juillet 2020 à Binghamton, N.Y.
AP Photo/Hans Pennink
Les nouvelles sur les essais cliniques de vaccins contre la Covid-19 font les manchettes. Mais que signifient vraiment ces résultats ? Voici six questions à se poser pour bien comprendre.
Prendre dix ans pour développer un vaccin ne le rend pas nécessairement plus sécuritaire.
BioNTech/EPA
On dit que le développement d’un vaccin prend de sept à dix ans. Mais ce temps est passé en grande partie à lutter contre l’indifférence, les impératifs commerciaux et la bureaucratie.
Les données sur l’innocuité sont acceptables, même avec une forte dose. Le vaccin est donc sûr, du moins chez les personnes en bonne santé âgées de 18 à 60 ans, mais il reste à savoir s’il fonctionne.
L’association du remdesivir avec le diltiazem donne des résultats précliniques très prometteurs et un essai chez l’homme devrait voir le jour dans les prochains mois.
Comme pour plusieurs autres médicaments, l'évaluation du Remdesivir dans le cadre de l’infection par le coronavirus SARS-CoV-2 se poursuit. La question de son intérêt reste posée.
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En attendant un hypothétique vaccin contre le coronavirus SARS-CoV-2, où en sont les recherches sur les médicaments ? Dominique Costagliola fait le point sur les principales pistes suivies.
Des dizaines d'essais cliniques à travers le monde évaluent des candidats-vaccins contre le SARS-CoV-2.
Mladen Antonov / AFP
AstraZeneca a déclaré être en mesure de livrer 300 millions de doses de son vaccin contre le SARS-CoV-2 dès septembre 2020. Effet d'annonce ou réalité scientifique ?
Les résultats des essais cliniques peuvent s’avérer contre-intuitifs.
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Est-ce contraire à l’éthique de donner un placebo lors d’essais cliniques ? En cas d’épidémie, peut-on ignorer les règles pour tester de nouveaux traitements ? Dans les deux cas, la réponse est non.
Si de nombreux essais cliniques sont lancés contre le Covid-19, plusieurs obligations réglementaires doivent cependant être respectées, dans l’intérêt des malades se prêtant à l’expérimentation.
Un biologiste stocke un échantillon dans un laboratoire.
Franck Fife / AFP
Une course contre la montre s’est engagée pour trouver des solutions afin d’endiguer la pandémie de Covid-19. Mais ce n’est pas une raison pour abandonner la rigueur scientifique des essais cliniques.
La recherche doit se hâter pour prendre de court l’épidémie, mais pas à n’importe quel prix.
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Lorsqu’émerge une nouvelle menace épidémique, la recherche entame une course contre la montre. Peut-elle s’affranchir des principes éthique qui l’encadrent en temps normal ?
Traitement du glioblastome par thérapie photodynamique.
Inserm Oncothai Lille
Des molécules photosensibles que l’on éclaire pour soigner certains cancers… C’est la voie prometteuse de la thérapie photodynamique.
Des traitements expérimentaux sont envisagés pour faire face à la nouvelle épidémie d'Ebola qui s'est déclarée en République démocratique du Congo. Un vaccin lui aussi expérimental est déjà en cours d'administration.
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La République démocratique du Congo connaît une nouvelle épidémie causée par le virus Ebola. L’urgence de la situation a poussé l’OMS à proposer des médicaments non homologués.
Ma CSV Field Day 2017 Vietnam.
Climate Change, Agriculture and Food Security / Flickr
Florent Bédécarrats, Agence française de développement (AFD); François Roubaud, Institut de recherche pour le développement (IRD), and Isabelle Guérin, Institut de recherche pour le développement (IRD)
En recourant au principe des essais cliniques, des chercheurs prétendent révolutionner notre compréhension des interventions en matière de développement. Critique et limites de cette méthode.
Les partisans et opposants de l’expérimentation animale s’affrontent durement. Retour sur les arguments des uns et des autres, les aspects juridiques et la reconnaissance des droits des animaux.
Comment une technologie née de la finance – la blockchain – peut aider l’industrie pharmaceutique à réaliser des essais cliniques protecteurs des patients.
Les organisateurs des essais cliniques peuvent trouver des volontaires grâce aux groupes de patients existant sur Internet, par exemple sur Facebook.
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Jusqu’ici, les patients étaient sollicités par des médecins pour participer à des études scientifiques. Ils seront bientôt contactés en direct, ce qui implique des garde‑fous pour éviter les abus.
Le phénomène de délocalisation des expérimentations de futurs médicaments dans les pays à plus bas coûts va croissant.
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Mathieu Noury, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
Alors que le cœur artificiel de Carmat a été implanté chez un patient au Kazakhstan, la réalisation d’essais cliniques à l’étranger suscite des interrogations. Analyse de ces délocalisations.
Professeur des Universités Université Versailles Saint Quentin, chercheuse épigénétique à l'INRA, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Chercheur au Laboratoire CHart (EPHE/Université Paris-Saint-Denis), Maître de conférences en mathématiques à l'ESPE Lille-Nord-de-France, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis